Ces journaux annoncent qu’à l’instar de l'Algérie, la Tunisie et le Maroc auraient signé un accord bilatéral avec Berlin facilitant le rapatriement des Marocains en situation irrégulière. De source sûre auprès du ministère marocain des Affaires étrangères, on ne confirme pas l’existence d’un tel accord. Il faut dire que dans ce genre d'accord, les Allemands imposent une clause de "réinsertion" des personnes rapatriées. Des fonds allemands financeront des ONG pour soutenir ces personnes dans leur nouvelle vie au Maroc.
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Le Maroc s’oppose à cette ingérence dans sa politique socio-économique. Mais, il a toujours affiché clairement son entière collaboration avec le régime de Berlin.
D’autres sources, en revanche, parlent de l’existence d’un mémorandum d’entente, conclu entre les deux pays, chose que le département de Nasser Bourita ne nie pas. Il s’agirait d’une convention qui impose l’identification des personnes en situation irrégulière en Allemagne avant leur expulsion vers le Maroc. «Une fois ces personnes identifiées, le Maroc établit des laisser-passer pour qu’elles puissent pénétrer le territoire national», nous explique-t-on de source proche du dossier.
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Encore faut-il que les autorités allemandes aient sous la main ces personnes, qu’elles hébergent au sein de centres de rétention (où sont retenus les immigrés pour lesquelles les autorités du pays d’accueil ne reconnaissent pas le droit de séjour). Et généralement il leur est difficile de les retrouver et c’est ainsi dans pratiquement tous les pays d’Europe.
Nous avons tenté de connaître le nombre de Marocains revenus au Maroc dans le cadre de ces opérations de rapatriement, mais en vain. Les chiffres ne sont toujours pas disponibles.