Si à fin septembre 2016, le déficit budgétaire du Maroc se fixe à 23,1 MMDH, il était en 2015, évalué à 29,4 MMDH. Ce sont les chiffres avancés par le ministère de l’Economie et des finances à travers la Trésorerie générale du royaume (TGR), dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques du mois d’août 2016.
Cette évolution est due à la diminution de 2% des dépenses de fonctionnement et de 14,4% des charges de la dette budgétisée, conjuguée à la hausse des dépenses d'investissement de 15,5.
En effet, les dépenses de fonctionnement émises se sont établies à 126,1 MMDH, dont 78,1 MMDH ont concerné les traitements et salaires qui enregistrent une hausse de 2%.
Les dépenses de matériels ont augmenté de 11,1% (27,3 MMDH contre 24,6 MMDH), tandis que les charges communes ont accusé une baisse de 24,9% (20,7 MMDH contre 27,5 MMDH) en raison de la diminution de 58,8% des émissions de la compensation (5,4 MMDH contre 13,1MMDH).
Quant aux dépenses d’investissement émises au titre du budget général, elles se sont chiffrées à 42,8 MMDH au titre des neuf premiers mois de 2016, contre 37 MMDH un an auparavant, portées par la hausse des charges communes de 47,2% et des dépenses des ministères de 0,7%.
«Les dépenses d’investissement tiennent compte du versement aux comptes spéciaux du Trésor d’un montant de 14 MMDH contre 8,3 MMDH à fin septembre 2015», indique le document de la TGR.
Par ailleurs, les recettes ordinaires se sont établies à 160,3 MMDH à fin septembre 2016 contre 152 MMDH un an auparavant, en augmentation de 5,5%, relève la même source.
Cette progression s’explique par la hausse des impôts directs de 7,2%, des droits de douane (21,9%), des impôts indirects (3,7%) et des droits d’enregistrement et de timbre (3,8%), conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 0,3%.
Quant aux recettes fiscales, elles ont été de 142,8 MMDH durant les neuf premiers mois de 2016 contre 134,6 MMDH à fin septembre 2015, affichant une hausse de 6,1%, fait savoir la TGR, précisant que l’évolution de ces recettes résulte de l’augmentation des recettes douanières de 8,8% et de la fiscalité domestique de 4,4%.
Concernant les recettes des comptes spéciaux du Trésor (CST), elles ont atteint 59,7 MMDH, indique le bulletin. La même étude ajoute que ces recettes tiennent compte des transferts reçus des charges communes du budget général d’investissement pour 14 MMDH, de la rentrée de 3,2 MMDH, au titre des dons des pays du Golfe et de 965 MDH représentant la part de l’Etat dans la cession de 40% du capital de Marsa Maroc.
Les dépenses émises des CST, quant à elles, ont été de 50,3 MMDH, dont 39 MMDH au titre des comptes d’affectation spéciale (CAS), relève la TGR, faisant remarquer que le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’élève à 9,4 MMDH.
Pour ce qui est des recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome, elles se sont établies à 1,5 MMDH contre 1,7 MMDH à fin septembre 2015, en diminution de 12%, indique la même source. Celle- note d’ailleurs que les dépenses émises ont été de 1,1 MMDH contre 1,2 MMDH, au titre des neuf premiers mois de 2015, en baisse de 7%.
A fin septembre 2016, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 76,6% des prévisions de la Loi de Finances, alors que les dépenses ordinaires ont été exécutées pour 69,7% et les dépenses d’investissement ont été émises pour 70,2%.
Ainsi, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 108,3% au titre des neuf premiers mois de 2016, contre 96,5% un an auparavant.