Hier, lundi 13 décembre, le Comité interministériel a rendu public un communiqué où il annonçait l’autorisation, à titre exceptionnel, de vols de passagers à destination du Royaume à partir des trois pays suivants: le Portugal, la Turquie et les Emirats Arabes Unis. Cette opération, qui débutera ce mercredi 15 décembre, concerne exclusivement les citoyens marocains qui résident effectivement au Maroc et qui ont récemment quitté le territoire national. Mais certaines questions, essentielles pour beaucoup de nos concitoyens bloqués à l’étranger, restent en suspens.
Un Marocain bloqué en Espagne ou en France pourrait-il être rapatrié s’il a la possibilité de faire le déplacement au Portugal? Un autre bloqué en Inde ou au Pakistan a-t-il la possibilité de prendre un vol de rapatriement au départ des Emirats? Quand le Comité interministériel parle des Marocains «qui ont récemment quitté le territoire national», il fait référence à quelle date exactement? Qu'en est-il des ressortissants étrangers résidant légalement au Maroc et qui sont aussi bloqués à l’étranger? Pour le moment, tous les vols de rapatriement vont atterrir à Casablanca. Cela voudrait-il dire que tous les rapatriés seraient confinés pendant sept jours dans des hôtels de la métropole?
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Selon des sources interrogées par Le360, et à la publication de ces lignes, une réunion élargie à plusieurs autorités et services se penche sur ces questions: le ministère des Affaires étrangères, l’Intérieur, la Santé et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Cette réunion et ce qu’elle va arrêter comme décisions aidera aussi les compagnies aériennes qui seront impliquées à arrêter leurs plans de vols respectifs, voire leurs grille tarifaire. «Les compagnies aériennes sont encore dans le flou en attendant plus de précisions», déclare une source du secteur du transport aérien.
Les Marocains qui seront rapatriés devront justifier, rappelons-le, d’un test PCR négatif de moins de 48 heures et subiront des tests PCR toutes les 48 heures dans les hôtels où ils seront confinés (aux frais de l’Etat) pendant 7 jours.