Marrakech: 147 détenus intoxiqués à la prison de Loudaya

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. L’intoxication de 147 détenus à la prison de Loudaya, à Marrakech, a déclenché une enquête. En cause, un couscous pas comme les autres. Et le «rituel» du vendredi aurait en effet causé bien des dégâts, sans l’intervention immédiate de l’équipe médicale sur place.

Le 21/03/2016 à 00h36

Pas moins de 147 détenus ont fait l’objet d’une intoxication alimentaire, vendredi dernier, à la prison Loudaya de Marrakech, ce qui a immédiatement déclenché une enquête initiée par les éléments de la gendarmerie royale, rapportent plusieurs titres de la presse nationale, ce lundi 21 mars 2016. Al Massae souligne ainsi que l’intoxication alimentaire des prisonniers a nécessité l’intervention de l’équipe médicale de l’établissement pénitentiaire, à laquelle une autre équipe relevant de la délégation régionale de la région Marrakech-Safi est venue prêter main forte. Et le journal d’ajouter que les cris de douleurs des détenus ont immédiatement provoqué la frayeur parmi les pensionnaires et un état d’alerte au sein de l’établissement, précisant que 142 victimes de cette intoxication ont vite récupéré et sont retournés à leurs cellules, tandis que 5 autres victimes restent toujours sous surveillance médicale. Pour sa part, le quotidien Akhbar Al Yaoum annonce qu’une enquête a été immédiatement déclenchée par les éléments de la gendarmerie royale, sur instructions du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Marrakech, pour déterminer les origines de cette intoxication. Selon ce quotidien arabophone, l’enquête a porté sur le directeur de l’établissement, les fonctionnaires, notamment ceux chargés de superviser le déjeuner, certaines victimes parmi les détenus, ainsi que les membres de l’entreprise ayant remporté la transaction relative à l’alimentation au sein de cet établissement. L’intoxication a notamment affecté les détenus habitant une dizaine de cellules situées dans un pavillon réservé, habituellement, à des personnes de familles démunies, ne bénéficiant pas du panier familial et vivotant ainsi grâce aux menus offerts par l’administration pénitentiaire, conclut Akhbar Al Yaoum.

Par Mustapha Nouri
Le 21/03/2016 à 00h36