Dans son édition du mercredi 27 juillet, le quotidien Al Akhbar écrit avoir appris de ses propres sources qu’un plan d’urgence pour la sécurisation de la fourniture en eau potable dans la région de Marrakech-Safi a été mis sur pied par le gouvernement. Ce plan, auquel contribueront plusieurs intervenants locaux et même internationaux, concernera les centres urbains et localités les plus touchés par la raréfaction de l’eau au niveau du Bassin du Tensift. Six mesures d’urgence ont été déclinées et une enveloppe de 522 millions de dirhams leur a été consacrée.
De son côté, poursuit Al Akhbar, le Conseil régional de Marrakech-Safi s’est engagé, toujours dans le cadre de ce plan d’urgence, à construire et équiper 16 barrages collinaires dans la région durant la période 2022-2023 et a déjà débloqué pour ce faire une enveloppe de 65millions de dirhams..
Parmi les objectifs de ce plan d’urgence, il faut citer la mobilisation d’une capacité de 20 millions m3 d’eau pour la ville de Marrakech à partir du Barrage Moulay Youssef, en plus de la rénovation et de l’approfondissement de nombreux puits déjà existants, de mise à jour de nouvelles nappes phréatiques, sans oublier le forage de nouveaux puits tout au long de la rocade, de réalisation de lacs et barrages collinaires, mais aussi de grands barrages comme celui de Boulaouane et Aït Ziat.
Le président de la Région Marrakech-Safi, Samir Goudar, a aussi mis en avant le projet de création d’une station de dessalement de l’eau de mer à Safi, financée par l’Union européenne, et qui aura des répercussions positives sur l’alimentation en eau potable dans toute la région.
Al Akhbar rapporte également que le Comité de veille technique et de suivi de la situation hydrique à Marrakech a annoncé, que dans les tout prochains jours, le déficit en eau potable que connait la ville de Marrakech sera réduit grâce à la remise en service du canal d’alimentation en eau à partir du barrage d’Al Massira, malgré la forte baisse du niveau de remplissage de ce dernier, à l’instar des autres barrages cette année.
D’ailleurs, ajoute Al Akhbar, le ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, a tiré la sonnette d’alarme, lors d’une récente intervention devant le parlement, quant à une éventuelle baisse encore plus drastique du niveau de l’eau retenue dans les plus grands barrages du pays. Une situation qui peut se répercuter négativement tant sur le milieu rural que sur les grands centres urbains, en particulier Casablanca, Marrakech, Nador, Berkane Safi, villes où le spectre de la soif plane avec acuité.