Marrakech: arrestation du voleur de la porte du minaret de la Koutoubia

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Revue de presseKiosque360. Un individu a volé et tenté de vendre la porte d’entrée du minaret de la Koutoubia, lundi dernier, à Marrakech. Il a été pris en flagrant délit dans une "joutia" (marché aux puces) de la ville ocre. Les détails.

Le 14/04/2016 à 00h18

Un individu a été arrêté, lundi dernier, dans une joutia de Hay Hassani, à Marrakech (marché aux puces), alors qu'il tentait de vendre la porte d’entrée du minaret de la célèbre mosquée de la Koutoubia, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 14 avril. Le voleur et deux autres personnes impliquées dans cette étrange affaire ont été remis à la police judiciaire pour les besoins de l’enquête, précise le quotidien

Selon Al Akhbar, le préposé aux affaires de la Koutoubia a été surpris, lundi matin, par l’absence de la porte d’entrée du minaret de ce lieu de culte édifié au XIIe siècle par les Almoravides et achevé par les Almohades.

Les sources d’Al Akhbar indiquent que, face à cette situation, un agent de sécurité, employé d’une société de gardiennage mise en place par le ministère de la Culture, a pris l’initiative de faire le tour des marchés aux puces de Marrakech. Des efforts qui ont payé, puisqu’il y a retrouvé le voleur et alerté les services sécuritaires qui ont arrêté ce dernier en compagnie de deux autres personnes. Les trois prévenus ont été auditionnés et remis à la police judiciaire qui devrait approfondir l’enquête avant de les déférer devant le Parquet compétent.

Al Akhbar affirme, par ailleurs, que le procureur du roi près le tribunal de première instance de Marrakech a donné ses instructions à la police judiciaire pour procéder à des contrôles au niveau de tous les monuments historiques afin de vérifier qu'ils sont gardés ou équipés de caméras de surveillance.

Al Akhbar rappelle, dans ce sens, que la direction des douanes avait mis en échec, au mois de mai de l’année dernière, un trafic d’objets d’art. Une opération qui concernait environ 180 pièces qui devaient atterrir chez des trafiquants ou collectionneurs à Rome, et dont la valeur a été estimée à 6.7 millions DH. Parmi les antiquités saisies dans le cadre de cette affaire, on dénombre des portes en bois datant de l’époque des Almohades, en plus de poteries, vieilles de plusieurs siècles, en provenance de Fès, Safi, du Grand-Atlas et du Rif.

Par Zineb El Ouilani
Le 14/04/2016 à 00h18