Les éléments de la police de l’arrondissement du quartier Daoudiat, à Marrakech, ont arrêté, à la fin de la semaine dernière, un ancien parlementaire poursuivi pour avoir émis un chèque sans provision. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 28 avril, que le prévenu a été remis à la police judiciaire de la wilaya de la sûreté de Marrakech. Après enquête, l'ancien parlementaire a été libéré après avoir présenté un récépissé attestant le paiement du montant du chèque en bois. Il faut rappeler que plusieurs parlementaires ont, pendant ou après leur mandat, fait l’objet de poursuites judiciaires pour émission de chèques sans provision.
Le dernier en date n’est autre que le député du PJD, Samir Abdelmoula, qui a été interpellé au mois de février dernier, suite à un mandat d’arrêt lancé à son encontre pour émission de plusieurs chèques sans provision. Dans la même ville, la police a interpellé, dimanche 25 avril, un individu exerçant dans le commerce de la ferraille, dans le souk Bab khmiss. L’homme faisait l’objet d’un avis de recherche à l’échelle nationale pour avoir émis des chèques sans provision. Son arrestation a eu lieu suite à une information parvenue à la police, information selon laquelle le mis en cause était impliqué dans une affaire d’escroquerie comptant plusieurs victimes.
Le quotidien Al Massae rapporte que le prévenu a essayé d’éviter d’être conduit au commissariat quand les éléments de la police lui ont demandé de présenter sa carte nationale pour vérifier son identité. Le mis en cause leur a dit qu’il l’avait laissée chez lui, mais les fins limiers n’ont pas été dupes et ont retrouvé sa carte sur lui, après une fouille corporelle. Conduit au poste, l’individu s’est avéré être sous le coup d’un mandat d’arrêt à l’échelle nationale pour émission de plusieurs chèques sans provision d’un montant de 50.000 dirhams.
Le prévenu a été remis à la police judiciaire de la sûreté de Marrakech où il sera soumis à une enquête détaillée avant d’être déféré devant le parquet général. Il faut rappeler que le code pénal, tout comme le code de commerce, assimile l’émission d’un chèque sans provision à une escroquerie. L’émetteur d’un chèque en bois est passible d’une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans, assortie d’une amende allant de 2.000 à 10.000 dirhams.