Nouveau coup de filet dans la lutte contre l’immigration clandestine, et cette fois-ci, ce sont deux policiers et une fonctionnaire de la préfecture de Marrakech-Safi qui ont été mis derrière les barreaux. C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 13 mai.
D’après le journal, les trois individus ont été arrêtés mardi dernier par les services de la Brigade judiciaire. Ils sont accusés de falsification de documents officiels et de cartes de séjour au profit de migrants. La même source explique que les deux policiers opéraient au niveau de l’aéroport de Marrakech-Menara et ont été les premiers à être interpellés. Par la suite, l’enquête a mené la brigade en charge de ce dossier vers la fonctionnaire de la préfecture et qui, elle, travaillait au sein du service des affaires internes.
Les accusés auraient d’ailleurs, toujours selon le journal, avoué des faits qui devraient inéluctablement mener vers d’autres interpellations dans le cadre de la même affaire. Les sources du journal anticipent qu’il devrait s’agir d’autres personnes travaillant au sein du même aéroport, ainsi que des connaissances de la fonctionnaire de la préfecture. Cette dernière serait, de même, soupçonnée d’appartenir à un vaste réseau d’immigration clandestine, ce qui place de fait plusieurs personnes qu’elle fréquentait sous les projecteurs des enquêteurs.
Pour lever tout le voile sur cette affaire, souligne Al Akhbar, les enquêteurs devraient avoir recours aux enregistrements de l’aéroport afin de retracer l’ensemble des actions des personnes soupçonnées, ainsi que pour déterminer précisément la relation qui liait les deux policiers et la fonctionnaire.
Ceci est d’autant plus important pour l’enquête que des révélations ont fait état d’une totale liberté de cette dernière lorsqu’elle visitait l’aéroport, accédant parfois même à des lieux nécessitant des autorisations spéciales. Il lui arrivait également d’accéder aux zones réservées aux voyageurs sans être soumise à aucun des contrôles habituels, ce qui a intrigué les enquêteurs.
Dans tous les cas, les prochains jours devraient certainement apporter des réponses aux zones d’ombre de cette affaire dans laquelle les accusés risquent de lourdes peines.