Le jugement prononcé par le tribunal d’appel à l’encontre d’un Américain pour pédophilie a provoqué un véritable tollé dans la ville de Marrakech. Jeudi 7 avril courant, Stevens Chase a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 40.000 dirhams pour dédommager les deux victimes mineures. Le coupable avait sexuellement violenté deux enfants de 12 ans. C’est ce que rapporte le quotidien Akhbar Alyaoum, dans son édition de ce week-end des 9 et 10 avril.
D’après le journal, l’avocat de la partie civile, Rachid Al Ghorfi, a affirmé que le jugement prononcé par le tribunal n’est pas à la hauteur de ce qui était attendu. La justice marocaine a failli, en quelque sorte, dans ce dossier. Vu la condamnation, il devient difficile de lutter contre la pédophilie au Maroc. Dans une déclaration à Akhbar Alyaoum, l’avocat de la partie civile a affirmé que la police a découvert sur l’ordinateur du coupable plusieurs photos faisant état de ses rapports sexuels avec des enfants étrangers.
Stevens Chase a même avoué à la police qu’il entretient souvent des relations sexuelles avec des enfants de son pays, ainsi qu’en Asie où il se rend souvent dans le but d’assouvir ses fantasmes de pédophile.
La branche de l’AMDH à Marrakech s’est indignée du caractère peu dissuasif du jugement, considérant que la condamnation est injuste pour les deux victimes et la société marocaine. Selon l’avocat de la partie civile, la justice marocaine a pour habitude de prononcer des jugements cléments à l’encontre des pédophiles, comme la récente condamnation du pédophile italien Maroy Divilio à trois mois de prison et du Français Jean-Luc Marie Guiaume à deux ans de prison ferme. «Ces condamnations auront pour conséquence d’encourager des pédophiles à se rendre au Maroc pour des raisons sexuelles», a soulevé l’avocat des deux victimes.