«Rendez nous nos trottoirs». Tel est le slogan d’une initiative lancée sur les réseaux sociaux par un collectif des habitants et commerçants du quartier Guéliz, à Marrakech. Les membres de ce collectif dénoncent l’invasion permanente de l’espace public, des trottoirs et des artères les plus fréquentées dans cette zone réputée, jusque-là, pour une mobilité douce.
En effet, «les trottoirs et autres passages surélevés et réservés à la circulation des piétons sont squattés par les deux-roues, notamment les motocyclettes et bicyclettes qui les ont transformés en parking sauvages», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 12 janvier. Le phénomène, qui prend de plus en plus de l’ampleur, oblige ainsi les piétons à emprunter la chaussée à leurs risques et périls, «ce qui entrave la circulation des automobilistes, provoquant des embouteillages énormes et un infernal boucan de klaxons», indiquent les sources du quotidien.
Ce phénomène, illustré par des photos montrant des trottoirs complètement squattés et impraticables, est constamment diffusé et relayé sur les réseaux sociaux, afin d’attirer l’attention des responsables communaux et des autorités compétentes de la ville.
De plus, font remarquer les mêmes sources, cette anarchie sur les trottoirs et les passages réservés aux piétons inonde les lieux de détritus déversés par les conducteurs des deux-roues. Ce qui complique la tâche des éléments chargés de la collecte des déchets, ajoutent les mêmes sources.
Cette décrépitude des trottoirs, dénoncée sur les réseaux sociaux, a également fait l’objet de correspondances adressées au wali de la région Marrakech-Safi et à la présidente de la commune urbaine de Marrakech. Cette dernière a réagi à la demande des plaignants en dépêchant, vendredi dernier, une commission sur les lieux afin de trouver une solution au problème. La présidente de la commune, ajoute enfin le quotidien, avait déjà annoncé, dans une intervention sur la page du collectif «Rendez nous nos trottoirs», que la mairie «examinait cette problématique, faisant savoir que neuf sur seize parkings de la ville seront étudiés pour trouver des espaces réservés aux deux-roues».