Ils étaient certainement loin de penser que leur escapade dans la région de Marrakech se transformerait en un tel cauchemar. Eux, ce sont 24 Israéliens miraculés arrivés il y a une semaine à peine dans la ville ocre et qui, attirés par l'irrésistible mont Toubkal, s’y sont aventurés sans songer une seconde que cette équipée pourrait être la dernière.
L’étonnant voyage de ces ressortissants israéliens, rapporté par le quotidien israélien Yédiot Aharonot et relayé par Al Massae dans son édition de ce vendredi 2 octobre, se présentait pourtant comme un long fleuve tranquille. Les aventuriers, parmi lesquels trois enfants et cinq personnes âgées, n’avaient, en ce curieux lundi 28 septembre, qu’une idée en tête: celle de découvrir le majestueux Toubkal, d'embrasser du regard ses hauteurs magistrales et de retourner passer le reste de leurs vacances dans le centre de la ville rouge. Mais le sort en aura décidé autrement.
«Nous cheminions paisiblement vers le mont Toubkal quand, soudain, un orage a éclaté», raconte l’un des touristes infortunés au Yédiot Aharonot. «Nous nous sommes arrêtés à proximité d’un petit patelin pour demander si nous pouvions poursuivre notre traversée», enchaîne-t-il, précisant qu’une femme leur avait alors bel et bien conseillé de rebrousser chemin tant le temps s’était gâté.Mais voilà, le guide du groupe ne l'entendra pas de cette oreille et, au mépris de toute prudence, leur demandera d’aller jusqu’au bout… du cauchemar!
Vu la force de l’orage, «nous nous sommes retrouvés au milieu de pluies torrentielles et nos voitures ont failli être emportées par les crues», poursuit l’aventurier, indiquant que les cris des enfants et des femmes apeurés avaient rajouté à un calvaire dont personne ne pensait ressortir indemne.
Mais il s’est trouvé, d’après une source d’Al Massae, que l'un des membres du groupe avait un contact précieux. Un coup de téléphone à un responsable à Marrakech, et les secours sont arrivés. «Les autorités sont intervenues aussi rapidement qu’efficacement pour nous secourir», ajoute-t-il, en se félicitant du fait que ses compagnons de route ont pu être évacués par hélicoptère en lieux sûrs.