La Chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Marrakech a décidé de reporter au 5 mars prochain l’affaire de la chanteuse Fatima Zahra, alias Cheikha Trax, suite à une requête de son avocat. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 2 février, que la chanteuse est poursuivie en état de liberté provisoire pour violation de l’état d’urgence sanitaire, après avoir fêté ses fiançailles chez elle. Les faits remontent à la nuit du jeudi 14 janvier, quand la police a débarqué à son domicile sis au quartier Riad, à Marrakech, où elle a été arrêtée, en compagnie de sa mère, en flagrant délit.
Emmenée ipso facto au commissariat, la chanteuse populaire a été entendue par la police avant d’être relâchée, quelques heures plus tard, en attendant d'être jugée. Il faut noter que, malgré l’absence de son futur mari, un ressortissant d’un pays de Golfe, la chanteuse Trax a tenu à inviter des dizaines de convives à cette cérémonie animée par un groupe de musique populaire. Oubliant ou feignant d’oublier que tout rassemblement de ce genre était interdit pendant la période de l’état d’urgence sanitaire, elle a semblé surprise par la descente de la police qui a pris les sanctions nécessaires contre les contrevenants.
Le quotidien Assabah rapporte que la chanteuse a été trahie non pas par ses voisins mais par l’un ou l’une des convives qui diffusait la cérémonie en direct sur Facebook. De nombreux internautes, et en premier lieu les services de la police, ont pu voir près de 40 invités festoyant sans masque, ni respect de la distanciation sociale. Comme l’exige la loi, tous les convives ont été verbalisés pour non-respect des mesures de sécurité sanitaire en s’acquittant d’une amende de 300 dirhams chacun.
Il faut rappeler que les rassemblements en tout genre, et notamment les fêtes de mariage, sont interdits durant l’état d’urgence sanitaire. Une interdiction qui n’a pas empêché certains réfractaires de célébrer des fêtes qui, comme celle de la chanteuse Trax, ont été interrompues par les autorités locales et les forces de l’ordre.