La première comparution des deux jeunes mineures devant le tribunal de première instance de Marrakech devait avoir lieu ce 4 novembre. Au terme de cette audience, la cour a décidé de reporter le procès au 25 novembre courant, apprend le360 auprès de l'ONG "l'Union féministe libre".
A ce jour, elles sont dix-neuf associations à soutenir ces deux jeunes filles et à revendiquer l’abrogation de l’article 489 du Code pénal marocain qui criminalise les rapports consentis entre personnes du même sexe.
Les deux adolescentes B.H. et C.S. ont été arrêtées jeudi 27 octobre dernier à Marrakech et sont accusées d’homosexualité.
Elles risquent une peine allant jusqu’à trois ans de prison en vertu de l’article 489 du Code pénal marocain
A son tour, le collectif "Aswat pour la lutte contre la discrimination" informe dans un communiqué que les deux jeunes filles ont été brutalisées par la famille et qu'à ce titre, l’une des adolescentes souffre de douleurs sévères au niveau d'un pied. La famille a ensuite livré les jeunes filles aux autorités de la ville.
Le communiqué du collectif Aswat souligne également que «cette affaire a connu plusieurs infractions de la part des autorités judiciaires. La famille de B.H. n’a pris connaissance de l’arrestation de sa fille qu’après deux jours de détention. Ses parents n'ont pas eu le droit d'assister à l'interrogatoire, ni à l’audience devant le procureur du roi au tribunal de première instance. Et ce alors même que l’accusée est mineure».