Se lever aux aurores, préparer le petit déjeuner, aider les enfants à s’extirper du lit, se rendre au travail. C’est le quotidien banal des mamans travailleuses (cadres supérieurs, enseignantes, entrepreneuses, femmes de ménage…) pris pour acquis par un ordre social bien établi, et qui n’apprécie guère à sa juste valeur, l’apport des femmes à l’équilibre de la société.
La Journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année, se veut l’occasion pour rendre hommage, en premier lieu à cette population active. En particulier à ces combattantes de l’ombre, ces grandes oubliées de la crise (médecins, infirmières, aides-soignantes, enseignantes…) qui se sont retrouvées propulsées en première ligne, en pleine pandémie.
A la place Jamaâ El-Fna, un collectif de femmes engagées s’est mobilisé aujourd’hui pour mettre en exergue le rôle de la femme pendant et après la crise sanitaire. Une reconnaissance symbolique certes, mais qui souligne leur contribution dans le développement économique du pays. Rappelons par exemple que parmi les 7,7 millions de mères aux foyers (HCP) recensées dans les milieux urbain et rural, une bonne tranche occupe un travail en dehors du cercle familial.
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«Nous tenons à travers cette manifestation à témoigner notre gratitude envers les femmes de manière générale et des femmes guides en particulier», note Ahmed El Jabri, secrétaire général syndicat national indépendant des guides de Tourisme, à l’origine de l’organisation de cet événement sur la place Jamaâ El-Fna, en partenariat des représentants de la société civile. En marge de cette manifestation, plusieurs actions sont prévues en faveur de la promotion du tourisme culturel, et la promotion de l’art oratoire et de la peinture.
Le 8 mars est également l’occasion de remettre à l’ordre du jour les problématiques liées aux inégalités salariales et aux écarts de revenus entre les deux sexes et qui font sombrer la plupart des femmes dans la précarité.