Marrakech: L’intrusion d’un jeune dans un collège cause le décès du surveillant général

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Revue de presseKiosque360. Un élève du collège de la Commune rurale d'Essaada, à Marrakech, a été interdit de cours à cause de sa coupe de cheveux. Pour regagner sa classe, il devait l’abandonner au profit d’une coupe plus conventionnelle. Mais l'intervention musclée de son frère a causé une tragédie.

Le 16/03/2016 à 00h00

Abdellatif Naciri, surveillant général du collège Essaada, dans la Commune rurale du même nom, à Marrakech, est décédé, lundi, suite à une dispute causée par le frère d’un élève du collège. «Tout a commencé lorsque le directeur de l’établissement a adressé, lundi matin, un avertissement oral à l’élève au sujet de sa coupe de cheveux», indique Akhbar Al Yaoum dans sa livraison du mercredi 16 mars. «Le directeur a demandé à l’élève de veiller à améliorer son image pour être en adéquation avec l’esprit et le sérieux de l’établissement et lui a dit qu'il serait le bienvenu une fois qu’il aurait adopté une coupe plus conventionnelle», souligne pour sa part Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du même jour.

L’élève a donc quitté le collège. Mais ce n'était nullement pour se rendre chez le coiffeur. Car, peu après, son frère est venu rendre une visite pour le moins discourtoise à la direction de l’établissement.

Le visiteur, qui s'est présenté comme étant le tuteur légal de l’élève, a d’abord commencé par insulter le personnel avant de s’attaquer au directeur, qu'il a pris par le cou. «La panique a gagné l’ensemble des encadrants. Et il a fallu l’intervention de plusieurs personnes pour calmer l’agresseur», ajoute Al Ahdath Al Maghribia.

Choqué par l’attitude du jeune homme, le surveillant général a pris la défense de son directeur, criant haut et fort son indignation. «C’est alors qu’il s’est écroulé, victime d’une crise cardiaque», précise Akhbar Al Yaoum. «La victime souffrait de diabète et d’une maladie cardiaque», souligne d'ailleurs Al Ahdath Al Maghribia. Transportée à l’hôpital le plus proche, la victime a rendu l’âme. L’agresseur, quant à lui, a été arrêté. «Le corps enseignant et l’équipe d’encadrement sont partagés entre colère et chagrin», ajoute Al Ahdath Al Maghribia.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 16/03/2016 à 00h00