Un ressortissant étranger, installé au Maroc depuis 1998, a réussi à rouler et à escroquer plusieurs hommes d’affaires à Marrakech, avant de prendre la poudre d’escampette. Cet individu avait travaillé, à son arrivée dans le pays, comme serveur dans un night-club avant d’apprendre à chanter de temps en temps sur place. C’est ainsi qu’il a pu se prétendre artiste avant de devenir gérant du night-club.
Cette expérience l’a conduit à louer un autre espace appartenant à une célèbre personnalité de la ville. En peu de temps, l’homme est devenu célèbre dans le monde nocturne de la ville et a établi des connexions avec le monde des affaires, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 22 mars. Ces connaissances dans le monde des affaires ont été mises à profit pour créer une entreprise de vente de voitures de luxe dans la ville.
Ainsi, le serveur au night-club, devenu artiste sur place, puis gérant réputé dans le Marrakech de la nuit, a accédé au rang d’homme d’affaires dans la région. Cette image de marque a été exploitée pour arnaquer les notables de la ville et disparaître. Il a fait miroiter aux uns et aux autres qu’une participation au capital de l’entreprise allait leur rapporter gros. Chaque victime lui versait des sommes oscillant entre 2.5 et trois millions de dirhams, précisent les sources du quotidien. Il encaissait ces sommes d’argent, alors que l’entreprise était cédée à une tierce personne. C’est ce qui a été révélé lorsque certaines victimes ont voulu effectuer des saisies conservatoires sur ses biens, indiquent les sources du quotidien.
Parmi les victimes, poursuit Assabah, figurent une femme célèbre réputée dans le domaine de la restauration à Marrakech, un ancien parlementaire propriétaire d’un hôtel, un entrepreneur immobilier connu dans le segment de l’habitat économique, des patrons d’entreprises et plusieurs autres hauts cadres dans différentes administrations. L’«artiste» en question les aurait plumés de plus de 50 millions de dirhams.
Certaines victimes potentielles ont déposé plainte auprès des autorités compétentes de la ville, tandis que d’autres se sont abstenues de peur d’être mises à nu et, surtout, d’être mises sur la sellette. d'autant que les lois en vigueur interdisent aux fonctionnaires de créer ou de participer à la création d’entreprises, font savoir les sources du quotidien.