Lahcen Oubass est sous le choc. Hier, mardi 25 juillet, il a voulu déclarer la naissance de son fils Massine à la circonscription de Maârif dans le 11e arrondissement, mais les fonctionnaires ont refusé d'enregistrer son enfant à l'état civil, arguant du fait que ce prénom ne pouvait être accepté. «Ils ont refusé l’inscription en se basant sur une ancienne liste de prénoms amazighs qui date de 2003», explique le père.
«Sur cette liste, le prénom de Maassine Ilian est rejeté. Or moi j’ai précisé que le prénom choisi était Massine», confie Lahcen à le360 avant de préciser: «Massinissa existe dans la liste, il est accepté, et Massin qui n’en est qu’un diminutif est rejeté».
Massinissa est le nom d’un empereur amazigh et signifie: «leur maître». Il est ici question de « nos ancêtres et nous sommes fiers de ce prénom», ajoute Lahcen.
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Le père de Massine ne compte pas abandonner la partie. Ce matin du mercredi 26 juillet, il a envoyé des courriers aux associations amazighes, au chef du gouvernement et au ministère de l’Intérieur. Il considère que donner à son fils le nom de Massine est un droit. «Le prénom n’est pas interdit, il existe dans la liste du ministère de l’Intérieur qui a été actualisée en 2010, sauf que les responsables dans cet arrondissement n’ont pas actualisé la leur et ils ne veulent rien savoir. Sur place, l’agent de l’état civil a fini par me dire de lui apporter la preuve selon laquelle le prénom choisi n’est pas interdit», a-t-il souligné.
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Au Maroc, ce prénom a déjà été donné a plusieurs enfants. «Il y en a cinq ou six. Ils ont tous été inscrits à l’état civil et je ne vais pas pourquoi mon fils n’y aurait pas droit», persiste Lahcen Oubass.
