M’Diq: arrestation d'un émir saoudien activement recherché

DR

Revue de presseKiosque360. Après un contrôle routinier d’identité, suite à un simple accident de circulation, la police a pu apprendre que le jeune prince fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par son pays.

Le 11/08/2017 à 20h05

Qui aurait pu croire qu’un simple accident de circulation pourrait virer en cauchemar pour un prince saoudien ? Pourtant, cela est arrivé à M’Diq, dans la région de Tétouan, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce week-end des 12 et 13 août. En conduisant, jeudi, dans les artères de cette station balnéaire du nord du Maroc, le jeune prince saoudien, la vingtaine à peine entamée, a perdu le contrôle de son véhicule et est monté sur le trottoir, causant par la même occasion quelques dégâts matériels.

Des agents de circulation, qui n’étaient pas loin, se sont présentés presque au même moment et ont entamé les démarches de routine. Ils ont commencé pour relever le numéro de plaque minéralogique et "pointer" le numéro du passeport diplomatique du conducteur sur l’ordinateur de bord. Bref, il s’agit les démarches routinières et nécessaires pour l’établissement du PV de circonstance. Il n’en fallait pourtant pas plus pour s’apercevoir que le jeune prince est recherché par les autorités de son pays.

Selon Assabah, il fait même l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités saoudiennes. La suite est connue, le prince a été arrêté, puis conduit au commissariat central de Tétouan et, ensuite, il a été placé en garde à vue. Le procureur du roi a été saisi de l’affaire et vers la fin d’après-midi, il a été déféré devant le Parquet, même si à cette heure la journée du travail était déjà finie au Tribunal. Cependant, l’affaire étant exceptionnelle, elle a été traitée à l’instant. Le tribunal s’est assuré de la véracité des faits, le concerné qui était effectivement recherché par les autorités judiciaires de son pays devait donc faire l’objet d’une procédure d’extradition.

Pour ce faire, le jeune prince a été conduit à Rabat où il attendra son jugement d’extradition qui sera prononcé par la Cour de cassation. Selon les procédures d’usage cette opération ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Cela d’autant que le Maroc et l’Arabie Saoudite sont liés par une convention de coopération judiciaire. Laquelle convention prévoit ces cas de figure et les démarches à entreprendre pour les traiter.

Par Amyne Asmlal
Le 11/08/2017 à 20h05