Encore une affaire de vol dans une agence bancaire dans le nord du pays. Mais, cette fois-ci, un employé en serait l’instigateur. Les services de l’inspection générale d’un grand établissement bancaire de la place viennent d’être dépêchés, en ce début de semaine, dans l’une des agences sises dans la ville de Mdiq, après des soupçons portant sur un vol de plus de 20 millions de dirhams.
C’est Assabah qui révèle l’affaire dans son édition du mercredi 1er décembre, expliquant qu’une équipe a été dépêchée sur place par la direction générale de la banque pour enquêter sur la disparition d’une importante somme d’argent prélevée sur les comptes des clients, mais aussi sur les propres caisses de l’agence.
Selon la même source, les soupçons porteraient sur un employé qui opérait comme chef de caisse au sein de l’établissement. Il aurait disparu des radars vendredi dernier et serait à l’origine du vol. Le journal explique également que tout porte à croire qu’il a déjà quitté le pays pour rejoindre sa famille à l’étranger, après avoir mis à exécution son plan.
Celui-ci consistait, selon le journal, à piocher dans les comptes des clients de l’agence, mais également à détourner d'importantes sommes en devise appartenant à l’établissement, sommes qu'il rechignait à remettre à la banque centrale comme le veut la procédure en vigueur. Les sources du journal parlent d’un montant de plus de 700.000 euros, auquel il faut ajouter d’autres sommes que l’employé a sollicitées auprès des services compétents pour alimenter les caisses de l’agence. En tout, et en attendant une estimation exacte du butin, le quotidien évoque un montant dépassant les 20 millions de dirhams.
Par ailleurs, en plus des pertes supportées par l'établissement, les enquêteurs de l’inspection générale doivent également déterminer si le principal accusé a bénéficié d’une complicité pour commettre son vol. Si tel est le cas, cette complicité lui a-t-elle été offerte par des parties externes ou par d’autres collaborateurs de la banque? En attendant d’en avoir le cœur net, les enquêteurs savent d’ores et déjà que le chef de l’agence en question était en congé au moment des faits, une absence dont l’accusé aurait profité pour mettre à exécution son plan sans être dérangé.