La proposition présentée par le ministère de l’Enseignement supérieur via le médiateur du Royaume pour mettre fin à la crise des facultés de médecine et de pharmacie a divisé les étudiants grévistes, entre ceux qui l’approuvent et ceux qui s’y opposent.
Les étudiants en pharmacie ont accepté la proposition du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, en acceptant de signer un procès-verbal la sanctionnant, alors que leurs camarades en médecine l’ont refusée dans leur majorité, relaie Al Akhbar de ce mercredi 25 septembre.
Les étudiants en médecine estiment que cette proposition n’est pas à la hauteur de leurs attentes, et ne répond pas à leurs problèmes les plus complexes.
Selon un interlocuteur de la Coordination des étudiants grévistes interrogé par le quotidien, «le ministère a proposé à travers le médiateur du Royaume une solution similaire à celle qu’il avait présentée précédemment, en maintenant la durée de la formation à six ans et en réservant la septième année à des stages cliniques. La proposition prévoit également l’organisation, le 30 septembre, d’une session de rattrapage des examens, sachant que les étudiants avaient déjà boycotté celle qui était prévue le 5» septembre dernier.
Selon cette source, le refus de la proposition ministérielle est essentiellement dû à la persistance du ministère de l’Enseignement supérieur de procéder à une réduction de la durée des études, de 7 à 6 ans.
La décision des étudiants de refuser l’offre du gouvernement a été prise «suite à un vote des bases estudiantines dans les différentes facultés et non suite à une décision unilatérale de la Coordination», a précisé cet interlocuteur.
Les données présentées par les représentants des étudiants dans les différentes facultés indiquent que «le taux de refus de cette offre varie entre 70 et 93%», relaie Al Akhbar.
Ce vote, a indiqué la source interrogée par le quotidien, signifie que «les points en suspens qui furent à l’origine du boycott des études demeurent inchangés et restent liés à des problèmes plus complexes, ayant trait à la qualité de formation et des stages, ainsi qu’aux indemnités et à la clarté du parcours universitaire».
L’Observatoire national de l’éducation et de la formation (ONEF) avait alerté ses interlocuteurs sur le danger de la persistance de la crise dans les facultés des médecine et de pharmacie, indique Al Akhbar.
L’ONEF avait exhorté Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, à intervenir pour mettre fin à cette crise, afin de sauver l’année universitaire et d’«éviter une année blanche» pour «rattraper les cours et les stages cliniques entre septembre et novembre, tout en passant les examens».