L’affaire liée à la falsification de tests de dépistage du Covid-19, dans la région de Meknès, connaît de nouveaux rebondissements. Alors que le procès des membres impliqués dans cette affaire, dont l'employée d'un laboratoire d'analyses médicales de la ville, a été renvoyé au 27 septembre, le laborantin s’est constitué partie civile.
Il a ainsi déposé une autre plainte accusant les membres de cette bande criminelle d’avoir porté préjudice à l’image de son laboratoire d'analyses médicales et demande une indemnisation pour les torts subis, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 16 septembre.
En fait, rappellent les sources du quotidien, cette bande dirigée par un photographe falsifiait les résultats des tests PCR en utilisant le cachet du laboratoire en question. Chaque opération était effectuée en contrepartie de sommes d’argent qui variaient d’un client à l'autre. Le démantèlement de cette bande a été opéré par les éléments de la police judiciaire qui avaient pris en flagrant délit l’employée du laboratoire alors qu'elle délivrait un faut test PRC à une femme de la police qui lui avait tendu un piège.
La perquisition effectuée par la suite dans le local de son complice, le photographe, a permis la saisie de plusieurs documents et appareils, notamment un scanner, une photocopieuse et d’autres instruments utilisés dans le processus de falsification de tests de dépistage du Covid-19. La poubelle du local était également pleine de faux documents liés aux faux tests PCR.
De même, l’expertise technique menée par la police judiciaire sur le téléphone de l’employée du laboratoire a permis de suivre les traces numériques de faux documents portant un ensemble d’identités. Les mis en cause ont d'abord été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet général compétent. Après l’achèvement de cette enquête, ils ont été poursuivis en état de détention. Aujourd’hui, l’affaire a connu de nouveaux rebondissements avec l’entrée en lice du laborantin qui s'estime lésé.