Pour l’article d’Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition datée du 20 au 23 avril, tout est parti d’une conversation entre un Marocain et un Espagnol à bord d’un vol pour le Maroc. Le ressortissant ibérique racontait avoir multiplié les visites dans plusieurs villes du Maroc avant de décider s’y installer.
D’après la publication, le cas de ce ressortissant n’est pas isolé. Des milliers de nos voisins ibériques ont fait le choix de venir travailler au Maroc. Al Ahdath explique que cette tendance remonte aux années 2010, période de crise économique en Espagne et dans le monde. Cela concerne aussi les retraités qui recherchent le calme des contrées marocaines.
Le journal explique que des Espagnols au chômage préfèrent venir vivre et travailler au Maroc plutôt que d’essayer de survivre avec des allocations de l’ordre de 4.500 dirhams par mois. Le journal donne la parole à une experte espagnole de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Ses concitoyens préfèrent l’Amérique latine pour des raisons linguistiques, mais ne trouvent aucune difficulté à s’intégrer dans les villes du Nord du Maroc où on parle aussi couramment la langue de Cervantes.
Un ancien conseiller social à l’ambassade espagnole au Maroc conseille de ne pas exagérer l’ampleur du phénomène car le nombre de ressortissants espagnols ne dépasse pas quelques milliers, entre fonctionnaires et cadres d’entreprises ibériques installés au Royaume.
Selon le même ex-responsable, le nombre d’Espagnols installés au Maroc varie entre 10.000 et 15.000 personnes. Toutefois, le nombre de salariés espagnols déclarés auprès de la CNSS marocaine est de 3.140.
La publication affirme que les statistiques fournies par les sept consulats espagnols au Maroc démontrent que le nombre de ressortissants ibériques résidant au Royaume est passé de 7.740 en 2010 à 8.115 en 2012, alors que près de 5.000 ne sont pas inscrits sur les registres consulaires.
Et, pour conclure, citant des sources officielles espagnoles, Al Ahdath écrit qu’on ne dénombre pas d’Espagnols vivant au Maroc de manière illégale.