Lors d’un entretien avec Le360, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a exprimé son souhait que les étudiants en médecine suivent l’exemple de leurs homologues en pharmacie, estimant que cela est dans leur intérêt et celui du pays. «Je suis optimiste», a-t-il déclaré, les invitant à regagner les amphithéâtres après les engagements du gouvernement concernant l’instauration de stages après la sixième année d’études et la mise en place d’un encadrement adéquat tout au long de leur formation.
Pour rappel, l’accord conclu avec les étudiants en pharmacie, auquel l’institution du Médiateur a contribué, prévoit notamment une série de stages répartis sur la période de formation, le renforcement du cadre pédagogique et la revalorisation des indemnités. Contactée par Le360, l’institution du Médiateur a confirmé que le dialogue se poursuit avec les étudiants en médecine.
Par ailleurs, lors d’une rencontre ce mardi 24 septembre 2024 avec des étudiants de l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM) de Rabat, tenue sous le thème «Comment former les ingénieurs de demain», le ministre a souligné l’importance de la réforme pédagogique au sein des universités. Ont également participé à cette rencontre Farid El Bacha, président de l’Université Mohammed V, et Samir Belafkih, directeur de l’ENSAM.
Le Maroc compte, pour la rentrée universitaire, environ 1,3 million d’étudiants, dont 20 % en ingénierie. «Le pays atteindra prochainement un taux de 30%», a assuré Abdellatif Miraoui, se félicitant que l’innovation universitaire ait récemment permis le lancement de deux satellites dédiés à l’agriculture et au climat.
Toujours lors de cette rencontre, il a appelé les futurs ingénieurs à développer la recherche technologique. «La jeunesse est l’avenir du Maroc, et les technologies et les sciences sont le moteur du progrès du Royaume», a souligné le ministre en évoquant les principaux axes de la réforme universitaire, qu’il a qualifiée de «moderne, motivante et efficace». Cette réforme vise à «capitaliser sur l’être humain afin de réaliser notre progrès technologique, social et économique», a-t-il conclu.