De nouveau, Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, a été interpellé sur le refus de certaines universités d’inscrire d'anciens bacheliers. Le ministre a une nouvelle fois assuré que rien n’interdit leur inscription. Son département déploie d'ailleurs de gros moyens pour résoudre le problème.
C’est ce que rapporte Al Akhbar dans son édition du vendredi 13 janvier, en se référant à la question écrite soumise au ministre par une députée du RNI. Ainsi, Abdellatif Miraoui a rappelé, en réponse à cette question, que le droit à l’enseignement est assuré à tous par l’article 13 de la Constitution, et que les diplômes – en l’occurrence le baccalauréat dans ce cas- ne peuvent être frappés de prescription.
Partant de ce principe, ajoute le ministre dans des propos relayés par le quotidien, le département de l’enseignement est mobilisé pour faciliter l’accès de l’ensemble des bacheliers qui le souhaitent à l’université, même si certaines d’entre elles souffrent d’un problème de capacité d’accueil. C’est d’ailleurs ce qui expliquerait le refus de certaines universités d’inscrire des lauréats d’anciens baccalauréats.
En effet, selon le ministre, certaines universités se voient contraintes de donner la priorité aux nouveaux bacheliers, dont le nombre augmente d'année en année. Pour remédier à cette problématique, Abdellatif Miraoui a expliqué que le ministère a initié certaines actions, comme l’instauration d’un mode d’enseignement basé sur un emploi du temps facilité, ainsi que le renforcement de l’offre d’enseignement dans toutes les universités.
Comme le souligne Al Akhbar, dans sa question au ministre, la députée du RNI a rappelé la nature du problème. Si officiellement, on ne spécifie pas aux anciens bacheliers qu’ils sont interdits d’inscription, plusieurs universités refusent leur dossier en arguant que l'absence de place.
Face à cette situation désormais récurrente, chaque rentrée universitaire voit la polémique enfler. Récemment, une des associations opérant dans le domaine de la jeunesse a appelé le ministre, dans une missive qui lui a été adressée, à diffuser une circulaire claire aux présidents d'université pour que tous les bacheliers, quelle que soit l’année d'obtention de leur diplôme, soient traités sur un pied d’égalité.