Mort mystérieuse de 260 bovins et ovins à Safi

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Revue de presseKiosque360. Près de 200 bovins et plus de 60 ovins sont morts cette semaine à Safi. Alors que les causes de ce désastre n’ont pas toujours été identifiées, les cadavres des bêtes ont disparu. Le pire, c’est qu’ils ont pu trouver leur chemin vers les étals des bouchers de la ville.

Le 01/07/2017 à 06h29

Près de 200 bovins et plus de 60 ovins sont morts au quartier populaire Qariat Al-Chams à Safi, rapporte Al Massae dans son édition de ce week-end des 1er et 2 juillet. Le quotidien, qui cite des sources bien informées, affirme que les autorités locales ont élaboré un rapport détaillé à ce sujet et informé les parties concernées pour déterminer les causes de cette mort massive parmi les ruminants.

Après la constitution, jeudi dernier, d’une commission mixte regroupant des représentants des autorités locales, de la Gendarmerie royale, de la Sûreté nationale, des services sanitaires, vétérinaires et écologiques, une visite des lieux était prévue afin de dénombrer les bêtes mortes et élaborer un rapport commun. Sauf que les responsables ont été surpris par la disparition des cadavres. Ils ont retrouvé moins de 10 bovins et 3 ovins seulement.

Al-Massae ajoute que la disparition des cadavres a mis dans la gêne les représentants des autorités locales qui ont élaboré le rapport initial à propos de la mort des ruminants. D’ailleurs, les autorités redoutent que les charognes aient pu trouver leur chemin vers le circuit parallèle pour que leur viande soit mise en vente dans des boucheries de la ville qui s’approvisionnent chez les chevillards pratiquant l’abattage clandestin.

D’un autre côté, Al Massae souligne que la commission mixte, après avoir effectué une visite de terrain, a dénombré les bêtes malades pour que celles-ci bénéficient de soins vétérinaires. Elle a également sommé les éleveurs d’enterrer celles qui périssent d’entre elles. La commission a par la suite procédé à des prélèvements sur les premiers cadavres pour les envoyer au laboratoire afin de définir les causes de la mort.

En attendant les résultats des analyses, Al Massae avance que les troupeaux décimés paissaient aux alentours de la décharge de Safi, selon certaines sources. Au moment où d’autres voix incriminent les aliments composés, qui sont élaborés dans des unités industrielles jouxtant des conserveries de sardines et qui seraient contaminés par des déchets toxiques.

Par Zineb El Ouilani
Le 01/07/2017 à 06h29