L'enquête sur l’affaire de la mosquée Al Andalous, à Tétouan, a avancé. Ainsi, il s'est avéré que le mis en cause n’en était pas à ses premières frasques dans cette mosquée où il s'était déjà disputé avec l’imam et le muezzin qu’il accusait de mal faire leur travail, fait savoir le journal Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 11 août. Selon le journal, le mis en cause, qui présente des signes de troubles mentaux, fréquentait régulièrement la mosquée Al Andalous et avait, à maintes reprises, demandé au muezzin d’appeler à la prière en dehors des heures requises. Face à son refus, il a pensé à se venger. L’auteur de l’agression, qui a fait deux morts, a également des antécédents avec d’autres mosquées de la ville où il tentait souvent de s’imposer en imam, contre la volonté des fidèles, réclamant son droit à les guider dans la prière, rapporte le journal qui rappelle que les personnes fréquentant la mosquée Hassan II, situé au cœur de la ville, avaient déjà cédé à ses caprices pour ensuite, une fois le «faux imam» sorti de la mosquée, refaire leur prière. Selon un membre de sa famille, l'homme qui a attaqué, mardi dernier, l’imam et une autre personne avec une arme blanche, lors de la prière d'Al Fajr, s'était dernièrement laissé pousser une longue barbe et avait adopté une tenue traditionnelle, sans pour autant avoir de lien quelconque avec des groupes religieux. Et de souligner que l’imam de la mosquée Al Andalous, tué à coups de couteau, avait déjà déposé une plainte sans que les autorités compétentes ne prennent aucune mesure.
Par Mustapha Nouri
Le 10/08/2016 à 22h07