Sur "Nous sommes tous Oumaima", groupe public qui vient d'être créé sur Facebook, en signe de solidarité avec cette jeune fille de 17 ans, séquestrée et violée en réunion par 20 personnes à Casablanca, les administrateurs de cette page proposent de lui rendre visite, alors qu'elle est toujours hospitalisée à l'hôpital Ibn Rochd, dans le centre-ville de la métropole économique.
Kidnappée à proximité de son domicile, dans le quartier Moulay Rachid, au cours de la dernière semaine du mois de décembre 2019, Oumaima a été emmenée par ses tortionnaires dans une cabane, dans le quartier Chichane, à Lahraouiyine, une banlieue au sud-est de Casablanca. Séquestrée dans cet endroit, Oumaima y a subi des viols répétés, en réunion, durant 25 jours, par une vingtaine de personnes. Un membre de cette bande l'aurait finalement libérée après avoir été supplié par la jeune fille.
De cette séquestration, et de ces viols répétés, Oumaima garde des lésions très graves, actuellement soignées par l'équipe médicale qui l'a prise en charge à Ibn Rochd.
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Oumaima a notamment reçu le soutien d'une association casablancaise, "Sayidati marocaine", dont le président, Walid Bensalima, a annoncé aux médias avoir confié son cas à un avocat, en charge de sa défense.
La mère d'Oumaima a affirmé, de son côté, que sa fille avait été enlevée alors qu'elle était sortie faire quelques courses.
En plus des viols répétés qu'elle a subi durant 25 jours, Oumaima "a été lacérée à coups de couteau, et on lui a aussi fait boire des substances très toxiques", a déclaré sa mère, qui affirme également avoir déposé plainte juste après la disparition de sa fille.
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Ce n'est que 24 jours plus tard, que des habitants du quartier dans lequel elle était séquestrée ont retrouvé Oumaima, recroquevillée dans le coin d'une rue. Ces personnes l'ont "conduite à l’hôpital", d'après les explications fournies par sa mère.
Les prévenus, au nombre de vingt personnes, sont poursuivis pour de lourds chefs d'inculpation, dont le "trafic d'êtres humains", le "viol" la "séquestration", l'"association de malfaiteurs" et la "non-dénonciation de crimes".
Ils encourent jusqu’à trente ans de prison ferme.