L’activité de délivrance des soins médicaux dans les hôpitaux publics risque d’être caractérisée, ce jeudi 29 février 2024, par une paralysie partielle, après l’annonce d’une grève nationale décrétée par la plupart des syndicats relevant de la santé publique.
Ce mouvement de grève concerne l’ensemble des établissements et des centres hospitaliers, sauf les services d’urgence, de réanimation et les unités de soins intensifs, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 29 février.
Les syndicats ont décidé d’avoir recours à cette grève nationale, après avoir constaté l’échec d’un dialogue initié par le ministère de la Santé. Les discussions en cours ont buté sur des désaccords, concernant plusieurs revendications.
Dans un post publié sur un réseau social, Mustapha Chennaoui, Secrétaire Général du Syndicat national de la santé publique (SNSP), a affirmé que «tous les syndicats observent cette grève, et nous allons la poursuivre dans les prochaines semaines, jusqu’à [une] satisfaction des revendications légitimes des fonctionnaires de la santé. Il faut que le gouvernement [en] tire les enseignements nécessaires, et réponde aux attentes des fonctionnaires, avant qu’il ne soit trop tard».
Pourtant, plusieurs réunions entre les leaders syndicaux et Khalid Aït Taleb, le ministre de la Santé, ont permis de déboucher sur une série d’accords, portant sur plusieurs revendications.
Toutefois, ces accords, concluant ce dialogue, n’ont pas été concrétisés à cause, selon certaines sources, d’un «retard dans [leur] exécution provoqué par la primature».
Selon Karim Belmkadem, un syndicaliste affilié à la Fédération démocratique du travail, «cette grève n’est qu’un simple avertissement, en attendant de coordonner [une action commune] avec tous les syndicats, afin de fixer une série de formes de contestations, si le gouvernement ne répond pas aux revendications des fonctionnaires, dont l’augmentation du salaire fixe, et une indemnisation pour les risques professionnels».
Al Ahdath Al Maghribia relaie aussi le fait que Karim Belmkadem s’interroge sur les raisons de l’irrespect des engagements p gouvernement, en conclusion d’une série de rounds portant sur ce dialogue social.
Ce syndicaliste considère cette situation comme étant révélatrice d’un «mépris de l’exécutif à l’égard des revendications et des attentes des personnels de la santé», et a menacé le ministère de la Santé, explique le quotidien, d’une «escalade».
Quant au Syndicat Indépendant des Infirmiers, ses leaders ont eux aussi décidé de rallier ce mouvement de grève et ont également tenu à dénoncer le «mépris du gouvernement à l’égard des revendications et des attentes des cadres infirmiers».