Nador: un règlement de comptes au pistolet crée la panique

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Revue de presseKiosque360. Un accrochage entre les membres d’une bande criminelle et le propriétaire d’une station-service, à Farkhana, a failli mal tourner. Muni d’une arme à feu, l’un des trafiquants a en effet tiré plusieurs coups de feu sans, heureusement, atteindre sa cible.

Le 09/03/2016 à 22h52

Une vieille station-service de Farkhana, dans la Commune de Bni N’sar, a été le théâtre d’une tentative d’assassinat au pistolet, mardi soir. «Les coups de feu ont alerté les services de sécurité de la Province qui se sont immédiatement rendus sur les lieux», rapporte Assabah dans son numéro de ce jeudi 10 mars. La tentative de meurtre a cependant échoué et le propriétaire de la station-service a pu prendre la fuite.

«La cible avait eu un accrochage avec plusieurs personnes qui ont quitté la station-service, à toute vitesse, à bord d’un véhicule 4x4, pour revenir, armés quelques instants plus tard.», précise le journal. En arrivant sur les lieux, le conducteur du véhicule a sorti son arme et a d’abord tiré en direction des passants pour les disperser, avant de prendre son adversaire en chasse. L’action a duré quelques minutes au terme desquelles le véhicule est reparti, avant l’arrivée des forces de l’ordre. «La cause de l’altercation n’est toujours pas connue», souligne le quotidien.

Une fois sur place, les services de sécurité ont immédiatement entamé leurs investigations. De leur côté, les éléments de la Police scientifique ont récupéré les douilles vides pour identifier le type d’arme utilisée, son calibre et son origine. «Le propriétaire de la station-service a révélé les noms des personnes qui étaient à bord du véhicule. Ils sont désormais inscrits sur la liste des personnes recherchées au niveau national», ajoute Assabah.

Les sources du journal évoquent de possibles liens avec un réseau de trafic de drogue. La station-service, quant à elle, n’en est pas à son premier incident du jour. «L’année dernière, deux gangs ont échangé des tirs au même endroit. Tous les deux essayaient de contrôler Farkhana, Beni Chiguer et les zones avoisinantes».

En réaction à cet incident, des habitants de la région et acteurs de la société civile ont exigé l’ouverture d’enquêtes sur l’origine des fortunes de plusieurs sécuritaires. Parmi eux, un officier propriétaire de trois fermes dans la région. «Les acteurs de la société civile réclament également la moralisation des administrations publiques», affirme le journal.

Selon les sources du quotidien, ces bandes criminelles seraient responsables d’un gros trafic d’armes dans la région. A tel point, souligne Assabah, que des jeunes de 18 ans ont aujourd’hui leurs propres pistolets.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 09/03/2016 à 22h52