Mais que se passe-t-il au centre social Dar El Khir de Tit Mellil dans la banlieue casablancaise? Une véritable hécatombe touche l’endroit, à en croire Al Massae dans son édition de ce lundi 17 septembre. La publication rapporte que trois pensionnaires sont à nouveau décédés, victimes d’un manque de soins, nous apprend Al Massae, qui cite l'Instance nationale des droits humains.
Ces trois décès, ajoute le journal, portent le nombre de morts à cinq en l'espace de moins de deux semaines. Hasna Hajib, responsable de l'ONG précitée, donne plus de détails et affirme que les morts enregistrées au centre social sont au nombre de 53 depuis janvier dernier, alors que 15 décès ont été enregistrés en moins de quatre mois.
Hasna Hajib dit s'inquiéter pour le sort d'un pensionnaire qui, au lendemain d'une opération chirurgicale, a rejoint le centre, sans avoir bénéficié d'aucun soin. Du coup, il est incapable de manger ou de se mouvoir. Pire encore, un des pensionnaires est porté disparu.
Parallèlement à ces décès, la gendarmerie royale continue d'enquêter sur les dysfonctionnements de ce centre, sur instructions du Procureur général près la Cour d'appel de Casablanca, après la plainte déposée par l'Instance nationale des droits humains. Pour résumer une situation devenue invivable, les pensionnaires sont livrés à eux-mêmes. Ils n'ont droit, écrit le journal, ni aux soins nécessaires, ni à une nourriture décente ni à la propreté qui préserverait leur dignité. Des appels ont été lancés aux autorités pour une intervention urgente afin d'améliorer les conditions de vie des pensionnaires, des individus démunis n'ayant plus personne sur qui compter.