Beaucoup espéraient que la légère accalmie des prix du poulet présageait d’un retour à la normale dans les marchés. Il n’en est finalement rien. Dans son édition du lundi 29 août, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les prix des volailles sont de nouveau repartis à la hausse, après une légère baisse comprise entre 1 et 2 dirhams le kilo le mois dernier. Pire, il semble que cette nouvelle inflation a conduit les prix du poulet à des niveaux records qui ont surpris même les vendeurs.
Selon les estimations, la hausse des prix du poulet comparativement à la normale atteint les 40%, ce qui irrite les ménages et provoque également une vaste campagne de dérision sur les réseaux sociaux, surtout que les «tentatives» d’explication de cette hausse sont aussi divergentes que peu convaincantes.
Toujours d’après le journal, le poulet de batterie «roumi» a atteint ces derniers jours les 24 dirhams au kilo au niveau des marchés et souks du quartier Derb Sultan. Selon les dires des vendeurs, à quelques exceptions près, notamment les périodes marquées d’importants cas de décès chez les poussins, jamais les prix du poulet n’ont atteint ce niveau par le passé. Il en est de même pour le poulet «croisé» qui est passé de 10 à 15 dirhams le kilo.
Et ce ne sont là que les hausses enregistrées au niveau du poulet vif, car dans les abattoirs, les prix des ventes enregistrent une inflation allant jusqu’à 30 dirhams le kilo. Comme le souligne le quotidien, pour beaucoup de ménages, ces hausses sont anormalement élevées et affectent sérieusement leur niveau de vie. Ils expriment aujourd’hui leurs craintes de voir cette tendance se poursuivre et le poulet atteindre un niveau de prix que seules les familles les plus aisées pourraient se permettre. Ces craintes, ajoute le journal, sont nourries par la période dans laquelle on se trouve et qui est traditionnellement marquée par la multiplication des fêtes de mariage et autres célébrations et événements qui boostent fortement la demande sur le poulet.
Par ailleurs, si les consommateurs se montrent surpris du niveau atteint par les prix du poulet, la Fédération des éleveurs s’est dite inquiète face aux risques d’une poursuite de la flambée des prix durant les prochains mois. Cette dernière ferait suite aux importantes pertes financières subies par les éleveurs ces derniers mois à cause de la cherté des aliments et du gasoil. Cela pèse fortement sur toute la filière et, partant, sur le coût du panier de la ménagère.