Décidément, le scandale du «sexe contre bonnes notes» à l’Université de Settat n’a pas fini de nous surprendre. Avec l’ouverture du procès et, surtout, le début des auditions des personnes concernées, le voile s'est levé sur de nouvelles révélations concernant cette affaire qui constitue, pour rappel, le début d’un scandale qui touche plusieurs universités du Royaume.
Dans son numéro du mercredi 9 février, Assabah rapporte ce qui s’est passé lors de l’audience de lundi dernier. D’emblée, la publication révèle que la première surprise à laquelle ont eu droit ceux qui voulaient suivre le procès a été le huis clos de l’audition des étudiantes présumées victimes. Un huis clos décidé par la Cour selon les prérogatives que lui accorde la loi.
Ensuite, ajoute la même source, certains témoignages des victimes ne sont pas vraiment allés dans le sens attendu. En effet, plusieurs d’entre elles ont nié avoir été victimes de harcèlement sexuel. Le quotidien rapporte ainsi que l’une des victimes présumées a affirmé que sa relation avec l’un des professeurs accusés s’expliquait par le fait qu’ils sont issus du même quartier. Elle a aussi nié toute intervention de ce dernier en sa faveur dans le cadre de son cursus universitaire.
Une deuxième victime présumée a abondé dans le même sens. Selon Assabah, elle a expliqué que les messages échangés avec l'un des accusés étaient motivés par le soutien qu’elle lui apportait dans le cadre de la campagne électorale. Elle est pourtant connue pour être partisane d’un autre parti politique que celui de son présumé harceleur.
Lors de cette audience qui s’est étendue jusqu’aux premièr
es heures du matin, la Cour a également entendu les professeurs accusés. Deux d’entre eux sont, pour rappel, poursuivis en état d’arrestation. D’après le quotidien, tous ont nié les faits dont ils sont accusés. Ils ont dit faire l’objet d’un règlement de comptes orchestré par les étudiantes qui les ont dénoncés, et ce parce qu’ils auraient précédemment dénoncé des cas de triche lors des examens.
Les révélations faites lors de cette audience, ajoute le journal, soulèvent beaucoup de questions. En effet, les sources de la publication s’interrogent sur les motivations du comportement des étudiantes lors de l'audience, sachant que l’enquête menée dans le cadre de ce scandale concernait des échanges de messages à connotation explicitement sexuelle qui prouveraient des cas de harcèlement. L'une des étudiantes avait même avoué qu’elle avait été contrainte de se soumettre aux exigences de son professeur-harceleur, de peur de se voir injustement pénalisée dans son cursus universitaire.