Nouvelles révélations sur l’évasion de deux bovins brésiliens des abattoirs de Rabat

Une maltraitance, lors de l'abattage, vivement dénoncée. 

Une maltraitance, lors de l'abattage, vivement dénoncée.  . DR

Revue de presseOn sait désormais pour quelles raisons deux bœufs importés du Brésil ont offert aux R’batis ce spectacle inédit d’un vrai rodéo urbain, après leur évasion rocambolesque des abattoirs de Rabat. Al Ahdath Al Maghribiya, dont est tirée cette revue de presse, apporte de nouvelles révélations sur les causes de leur spectaculaire fuite.

Le 12/04/2023 à 22h17

Dimanche dernier, des milliers de R’batis, médusés, se sont retrouvés à suivre les péripéties de l’évasion dans leurs rues et grandes artères de deux bœufs, venus du lointain Brésil. Le couple de bovidés s’était enfui des abattoirs communaux du quartier Akkari, et a semé un vent de panique dans la jungle urbaine de la capitale.

Après une course-poursuite haletante, les deux bœufs ont finalement pu être maîtrisés et ramenés aux abattoirs. L’opération a nécessité la mobilisation d’importants moyens de la commune, à cause du poids des bêtes, qui pèsent près de six tonnes chacune.

Ces moyens importants ont également dû être déployés à cause de la farouche résistance dont les deux bœufs ont fait preuve, dans le but manifeste d’éviter de se retrouver tristement dépecés, pour se faire cuire dans des marmites ou de se retrouver sur le gril de barbecues.

Les deux bœufs auraient dû être sacrifiées dans l’abattoir communal de Rabat aux premières heures du jour de leur grande évasion, nous informe Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition de ce jeudi 13 avril 2023.

Au moment du sacrifice rituel, les chevillards ont été surpris de l’extrême résistance dont ont fait preuve les deux boeufs brésiliens, eux qui ont pour habitude de sacrifier de très dociles bêtes issues des cheptels locaux, ou encore du continent européen voisin.

Et pour ce genre de bêtes réticentes, difficiles à maîtriser, les chevillards ont pour habitude de recourir à de l’eau mélangée à du savon, qu’ils répandent sur le sol, pour leur faire subir une glissade, et donc provoquer leur chute, ce qui permet aux préposés au sacrifice de les ligoter, avant qu’elles ne soient sacrifiées.

Mais cette fois-ci, ce «truc» a lamentablement échoué: les bœufs brésiliens tombaient au sol, certes, mais pour se remettre aussitôt d’aplomb sur leurs pattes.

Les chevillards ont alors pris conseil auprès de oulémas, qui ont émis une fatwa (un avis religieux autorisé), et ont obtenu leur autorisation d’administrer aux bœufs rebelles une drogue anesthésiante, afin de pouvoir les maîtriser.

La piqûre qui leur a été administrée aurait dû agir sur un laps de temps compris entre 10 et 24 heures. Mais nouvelle surprise: les deux bœufs se sont réveillés plus tôt que prévu, et plus que jamais déterminés à échapper à leur trépas. La suite, les R’batis qui y ont assisté la connaissent: une vraie débandade dans les rues de la capitale, et une partie de rodéo urbain avec, en guest stars, des bœufs venus du Brésil.

Par Fatima Moho
Le 12/04/2023 à 22h17