Officialisation de l'amazigh: le tifinagh divise la majorité

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Revue de presseKiosque360. Le projet de loi relatif à l'officialisation de l’amazigh est toujours bloqué au Parlement. Ce point divise toujours les deux premières formations de la majorité, à savoir le PJD et le RNI.

Le 23/01/2019 à 20h21

Le tifinagh divise les deux principaux partis de la majorité, le PJD et le RNI. Dans son édition de ce jeudi 24 janvier, le quotidien arabophone Al Massae revient sur le projet de loi relatif à la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh, toujours bloqué au Parlement. Alors que les parlementaires du parti de la Colombe exigent de préciser, dans la loi, que la langue amazighe doit être transcrite en tifinagh pour assurer une protection légale à cette graphie, ceux du PJD considèrent, pour leur part, cette démarche inutile.

Face à ce blocage, ajoute le média casablancais, les élus ont décidé de se tourner vers les chefs des partis de la majorité pour trancher sur le sujet. Saâd-Eddine El Othmani présentera le sujet lors de la prochaine réunion de la majorité, afin de trouver une issue satisfaisante pour toutes les parties. 

Pour sa part, le Mouvement populaire campe sur ses positions: "Le tifinagh fait partie de la culture et de l’histoire du Maroc". Le parti précise d'ailleurs que ce débat n’a pas lieu d’être, puisque la Constitution est claire sur ce point. Le PJD estime, en revanche, que cette démarche est contraire à la Constitution. 

Pour rappel, l’article 5 de la constitution stipule que "l’arabe demeure la langue officielle de l’Etat. L’Etat oeuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation. De même, l’amazigh constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception. Une loi organique définit le processus de mise en oeuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle".

Par Khalil Ibrahimi
Le 23/01/2019 à 20h21