Ames sensibles s’abstenir. Les images insoutenables de ces squelettes de chevaux jonchant le sol font le tour des réseaux sociaux. Elles témoignent de la maltraitance que subissent ces animaux, et ce depuis plusieurs mois. Ces purs-sangs arabes appartiennent au «Haras Al Doum» à Bir Jdid. Depuis, août 2014, le site est géré par un certain Omar Hamdi. Le harras, les chevaux et son équipement a été cédé par une productrice de cinéma, Anne-Marie Monnin à ce notaire, moyennant une somme de 60.000 DH.
Deux années plus tard, le haras s'est transformé en hécatombe. "Seules deux personnes continuent de travailler au sein de l'établissement. Le reste du personnel a été licencié", raconte ce propriétaire d'un haras voisin dans la région d'El Jadida. La cinquantaine de chevaux a également été décimée. Des bêtes dont la plupart sont championnes du Maroc dans leur catégorie. "Pas plus tard que ce matin, un autre cheval est mort faute d'alimentation", ajoute notre source exaspérée. Et pour cause! "Nous lui avons proposé de racheter les chevaux, de les placer dans un autre haras. Mais il a rejeté toutes nos propositions!", confie notre interlocuteur.
Cette affaire suscite l’incompréhension dans le milieu des passionnés des chevaux au Maroc. "Je suis scandalisé. Je ne comprends pas comment cet homme ait pu agir de la sorte. Il y a un an, en compagnie de sa fille, il a visité mon club. Il désirait l'inscrire à des cours équestres. Il paraissait très interessé par l'activité", raconte à Le360.ma, Mohammed El Yassini , propriétaire du club de la Ferme Equestre de Dar Bouazza.
Ce cavalier et passionné de chevaux affirme être heureux, Omar Hamdi a disparu de la circulation depuis deux mois. «En tant que cavalier, je ne permettrais pas d’avoir un client de ce type», ajoute-t-il.
Par ailleurs, nous apprenons de source sûre que le notaire Omar Hamdi a des visées sur le terrain abritant le haras. Il a même proposé aux propriétaire de le racheter. Ces derniers ont refusé. Contacté par Le360, Omar Hamdi est resté injoignable. L'affaire commençant à s'ébruiter, hier dans la nuit, le notaire a pris les devants et transporté les chevaux agonisant vers une destination inconnue...