Le tribunal de première instance de Casablanca a rejeté, jeudi lors de la première audience du procès Ouled Lekhribgui, l’«empereur de vin», les requêtes de sa défense relative à la liberté provisoire. De même, la Cour, qui a reporté le procès au 22 octobre, a décidé de joindre à l’affaire le dossier des nouvelles saisies de 74.505 bouteilles de boissons alcoolisées commercialisées sans licence, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 26 et 27 septembre.
Lors de cette première audience, précisent les sources du quotidien, l’administration des Douanes, qui s’est constituée partie civile, a demandé un délai afin de permettre à sa défense de consulter le dossier. Un arrangement a été toutefois conclu entre la défense de la partie civile et celle des principaux mis en cause, en vertu duquel une somme de quatre millions de dirhams devait être versée aux services de la Douane, en guise de dommages et intérêts.
Lors de cette première audience, le représentant du parquet a présenté le procès verbal des quantités de boissons alcoolisées détruites par les autorités compétentes et le rapport d’expertise de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
Ces quantités de boissons alcoolisées ont été saisies dans le cadre de l’opération «mains propres» menée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) dans plusieurs villes, notamment Casablanca, Marrakech, Fès, Beni Mellal et Oued Zem.
Des contraventions ont été constatées dans plusieurs établissements et commerces vendant des boissons alcoolisées et des boissons mélangées à de l'alcool. De même, l’opération a permis de révéler plusieurs infractions en matière de taxes douanières et de fiscalité.
Les descentes, conduites en collaboration avec les services des douanes et des impôts indirects, l'ONSSA et les autorités territoriales, ont également abouti à la saisie de quantités d'alcool périmé, essentiellement le vin rouge, du fait de leur stockage dans des conditions contraires aux normes de sécurité sanitaire des aliments. L'expertise effectuée sur les articles en question a attesté qu'ils étaient impropres à la consommation humaine, en infraction des dispositions de la loi relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires. Autant dire que les charges qui pèsent sur les principaux accusés sont lourdes.