Otages séquestrés en Birmanie: fin du cauchemar pour 25 Marocains

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Revue de presseLes membres de la commission des familles des victimes d’une traite d’êtres humains qui avait cours en Birmanie ont annoncé la libération de 25 Marocains, séquestrés dans les zones frontalières de ce pays. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar.

Le 07/07/2024 à 18h56

Alors que, depuis quelques mois, leurs proches demandaient leur libération, les 25 Marocains qui étaient séquestrés en Birmanie (sud-est de l’Asie), viennent de recouvrer leur liberté.

Cette information est à la Une de plusieurs titres de presse de ce lundi 8 juillet, dont Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar.

Selon Al Ahdath Al Maghribia, la libération de ces Marocains, ainsi que celle d’un autre otage de nationalité yéménite, a pu avoir lieu en contrepartie du paiement d’une rançon.

Le quotidien insiste sur les efforts importants qui ont pu être déployés par les services des Affaires étrangères, ainsi que par des ONG internationales qui sont intervenues pour soutenir les otages.

Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar précisent que l’annonce de cette libération est confirmée par les membres de la commission des familles des victimes de cette traite d’êtres humains qui a eu cours en Birmanie.

Dans un communiqué, les membres de cette commission indiquent qu’une dernière liste de 18 Marocains a pu permettre de compléter l’ensemble des listes identifiant les otages qui ont été libérés.

Ceux-ci se trouvent actuellement en Thaïlande, pays limitrophe à la Birmanie, en attendant leur retour dans le Royaume.

Tout en remerciant vivement le Roi Mohammed VI pour la bienveillance qu’il a eue envers les victimes et l’attention qu’il a accordée à cette affaire en donnant ses instructions aux autorités compétentes pour que celle-ci soit résolue dans les plus brefs délais, les membres de la commission ont appelé à l’instauration d’un accompagnement, nécessaire à ces ex-otages, aussi bien pour ceux qui ont déjà regagné leur pays que ceux qui se trouvent encore en Asie.

Pour ceux qui se trouvent encore en Thaïlande, les membres de la commission ont également appelé l’ambassade du Royaume du Maroc à Bangkok à mettre à leur disposition un traducteur et à leur fournir les documents nécessaires à même de faciliter leur retour dans leur pays.

Les membres de la Commission appellent aussi à l’ouverture d’une enquête afin de définir les responsabilités de celles et ceux qui ont pu attirer ces Marocains dans les filets de réseaux criminels qui sévissant dans l’est de l’Asie.

Les deux quotidiens rappellent par ailleurs que les premières informations qui ont trait à cette affaire datent d’il y a plus de huit mois.

Plusieurs jeunes Marocains, âgés pour la plupart entre 19 et 27 ans, se sont retrouvés séquestrés, entre les mains de bandes criminelles qui sévissent dans cette région de l’Asie.

Le ministère des Affaires étrangères avait déjà expliqué qu’il ne s’agissait pas de touristes marocains, comme cela a pu être dit à cette période, mais bien de jeunes qui avaient été attirés près de la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande par des entreprises qui leur avaient promis de soi-disant rémunérations, très attractives.

En réalité, ces entreprises, ainsi que les personnes auxquelles elles faisaient appel pour trouver des Marocains intéressés à travailler dans cette région du monde, servaient les intérêts de juntes criminelles spécialisées dans diverses arnaques et diverses escroqueries.

Victimes de traite d’êtres humains, les otages étaient exploités pour attirer d’autres personnes dans les filets de ces réseaux mafieux, pour se livrer à des activités criminelles sur Internet, ou encore pour récupérer le montant de rançons contre la libération de certains otages.

Un certain nombre d’entre ceux qui ont été libérés relatent des cas de maltraitance, voire d’actes de tortures, dans les camps où ils ont été détenus.

Par Fayza Senhaji
Le 07/07/2024 à 18h56