Dans son édition de mercredi 17 décembre le quotidien arabophone Al Akhbar jette la lumière sur les victimes du pont «Hammou» qui a coûté la vie au leader de l’USFP, Ahmed Zaidi et au ministre d’Etat Abdellah Baha. Le quotidien fait une rétrospective des événements qu’a connus ce pont. Selon la publication, l’incident de Ahmed Zaidi, est le deuxième du genre. Le premier a eu lieu il y a deux ans, mais la victime l'a échappé belle après avoir réussi à sortir de sa voiture qui s’était noyée dans un étang d’eau. De même, un groupe d'usagers de la route reliant la région de Oulad Moussa à la route nationale n ° 1, ont vu leur véhiculé tomber en panne à cause de la montée des eaux, avant que les responsables n’installent une pompe d’eau pour absorber les quantités d’eau qui envahissent la route, rapporte le journal.
Plus de 30 personnes ont été fauchées par les trains sur ce pont, rapporte Al Akhbar, et à leur tête le décès du grand-père de feu Zaidi, le premier à être fauché par un train sur la voie ferrée au-dessus du pont « Hammou » lors du protectorat français. Et d’ajouter que le grand-père de feu Zaidi était un résistant et avait opté de mourir à bord de son cheval au lieu de se livrer aux soldats français et aux traitres marocains qui le traquaient à bord de voitures, de camions et de mulets après avoir giflé le gouverneur français à Benslimane, connu alors sous le nom de «Boulhaut» en riposte contre une agression dont avait été victime un de ses proches. A bord de son cheval, il avait quitté la ville de Benslimane sachant pertinemment que le gouverneur du protectorat français n’allait pas le tuer mais plutôt lui infliger les pires supplices, raconte le quotidien.
Le journal jette aussi la lumière sur les tentatives d’homicides que voulaient perpétrer l’armée d’occupation contre un groupe de combattants de la région au niveau du pont Oued Cherrat et la forêt avoisinante, soulignant qu’un proche de Zaidi, qui les a abrités, a failli rendre l’âme près du pont après que trois soldats français aient tenté de le tuer. En les sentant ramper sur le ventre pour s’approcher de lui, il s’était infiltré derrière eux et avait réussi à les démunir de leurs armes avant de les relâcher. Le quotidien relate aussi la tentative d’assassinat de feu Mehdi Ben Barka en 1962 alors qu’il conduisait de Rabat vers Casablanca pour assister à une réunion. Il avait été poursuivi par une voiture inconnue qui a bousculé le véhiculé de feu Ben Barka en bas du pont. Heureusement, il avait été seulement blessé au niveau de son cou.
Depuis la mort d'Ahmed Zaidi, le pont de « Hammou » est fermé pour réparation. Mais, la population traverse en dessous du pont jour et nuit, parce qu'ils trouvent des difficultés pour faire leurs courses. De même, les enfants doivent traverser la voie ferrée pour aller à l’école. Pour pallier à cette situation difficile, la population appelle de ses vœux à l’aménagement de la route et la réparation du pont.