Une jeune députée a ouvertement accusé un vieux routier de son groupe parlementaire à la chambre des représentants de harcèlement sexuel.
«La jeune députée a évoqué les faits de harcèlement sexuel à sa mère qui en a rendu compte au père qui, à son tour, a immédiatement saisi l’état-major de son parti politique», annonçant «son intention de saisir la justice», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 13 et 14 mai.
C’est à ce moment, précisent les sources du quotidien, qu’«une responsable du même parti politique aurait convaincu le père de la plaignante de renoncer à sa décision de saisir la justice, pour permettre aux sages du parti et du groupe parlementaire d’agir pour résoudre le problème en interne et éviter les polémiques et le scandale qui souilleraient l’image de l’Hémicycle, celle du parti politique et du groupe parlementaire».
Car, indiquent les mêmes sources qui n’ont pas révélé le nom du parti politique, «l’affaire pourrait être mise à profit par les adversaires politiques pour nuire à cette formation politique».
C’est ainsi que la responsable au sein du parti de la plaignante, poursuit la même source, a réussi à étouffer l’affaire. Dans sa version des faits, «le député accusé a catégoriquement nié ces accusations, précisant que la plaignante aurait recouru à cette manœuvre pour exercer des pressions sur le groupe parlementaire et obtenir plus d’occasions de soulever des questions orales, interpeller les ministres au sein de l’Hémicycle et soigner par ailleurs son image dans les médias qui transmettent directement les travaux du parlement».
Dans le même sillage, poursuit le quotidien, les feux des projecteurs seraient braqués sur «une histoire d’amour au sein de l’Hémicycle entre une députée qui vient de divorcer et un parlementaire de son parti politique». Ce parlementaire, précise la même source, serait en train «de batailler pour obtenir l’autorisation de sa première épouse de convoler en justes noces avec la députée en question».