"Deux sœurs ont tué leur père et essayé de l’enterrer en secret", rapporte Assabah dans son édition de ce week-end. La police judiciaire relevant de l’arrondissement de Hay Hassani à Casablanca a entamé son enquête en début de semaine. Les deux sœurs ont attaqué leur père, âgé de 75 ans, samedi dernier, lorsqu’il était en train de fermer la porte de la mosquée Al Khouzama au quartier Oulfa après la prière du midi. Les deux assaillantes ont infligé plusieurs blessures à la victime, notamment à la tête. L’homme a été tabassé devant les passants. L’agression a suscité le mécontentement des témoins qui ont essayé de tirer le pauvre homme de leurs griffes. Grièvement blessé, l’homme a été transporté chez lui. Le lendemain, le quartier apprend son décès. Le père est mort peu de temps après, des suites de ses blessures et les deux filles ont essayé de noyer le poisson en tentant de se débarrasser du corps de manière illégale.
Avis de décès
Voulant faire croire à une mort naturelle, elles se sont adressées à un médecin qui leur a délivré un avis de décès afin qu’elles puissent l’enterrer. C’était sans compter sur la vigilance des voisins qui ont empêché l’enterrement, après avoir eu des doutes sur la cause du décès, surtout que le sang émanant des blessures infligées au père était visible sur le linceul. Les voisins ont alerté la police et les autorités qui ont décidé de transférer le corps à la morgue pour autopsie.
Amoureux ou dupe?
Le procureur du roi près la cour d’appel de Casablanca a laissé aux prévenues, le temps d’enterrer leur père, avant d’entamer les auditions pour coups et blessures ayant causé la mort. Les premiers éléments de l’enquête laissent croire que la mort a été causée par un choc à la tête lors d’une chute. Les témoins rapportent que les deux sœurs ont violemment poussé leur père qui a heurté le sol. La victime, un retraité, et ses filles avait un différend à cause de sa relation avec une autre femme plus jeune que lui qu’il voulait épouser. Son foyer était le théâtre de grandes disputes à cause de cette femme qui, selon sa famille, ne s’intéressait qu’à l’argent du père.