Depuis jeudi dernier, une commission mixte a pris ses quartiers dans le Nord du Maroc afin de surveiller les domaines agricoles dans les régions de Larache et Asilah, spécialisées dans la culture des pastèques.
Les membres de cette commission sont censés observer à quel point ces plantations respectent les critères en vigueur au sujet de l’utilisation des pesticides, rapporte le quotidien Al Akhbar, ce mercredi 2 août.
Plusieurs propriétaires de ces plantations ont été entendus par les membres de la commission spéciale.
Ces échanges interviennent dans le contexte de la publication d’un communiqué de l’ONSSA, qui a été publié suite à une alerte émise par l’Espagne, le 14 juillet dernier, au sujet de la présence du méthomyl, un pesticide non autorisé, dont des résidus ont été découverts dans des pastèques exportées depuis le Maroc.
Selon l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, cette notification envoyée par l’Espagne concernait un seul lot parmi ceux expédiés vers le voisin ibérique. Les enquêtes de l’ONSSA ont permis «d’identifier le verger concerné et d’établir la traçabilité du lot exporté», explique Al Akhbar, qui souligne que la l’enquête se poursuit pour «déterminer le circuit de commercialisation dudit pesticide».
Dans le Nord du Royaume, la commission spéciale a également procédé à des analyses sur des pastèques issues des domaines agricoles surveillés, ainsi que sur les pastèques commercialisées dans les marchés de gros et les marchés locaux, pour examiner si le pesticide repéré en Espagne, est utilisé, ou non, dans la culture des pastèques dans ces plantations. Pour l’heure, ces analyses n’ont pas été rendues publiques.
Le méthomyl est un insecticide utilisé dans la culture vivrière et fourragère contre les insectes ravageurs du feuillage et du sol. Toxique pour les yeux, ce pesticide peut provoquer une surexcitation du système nerveux, et peut aussi provoquer des nausées et des étourdissements, relate le quotidien.