L’affaire des pastèques non-conformes vendues dans une grande surface à Agadir, de même que celle des pastèques refoulées de la péninsule ibérique, a été soulevée par des parlementaires de la majorité gouvernementale.
Pour eux, le retrait de lots de ces pastèques d’une grande surface à Agadir, sur recommandation des autorités compétentes, a suscité des polémiques au sein de la population. Dans ce cadre, les députés de la majorité ont soulevé «l’absence d’une approche anticipative de contrôle», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 12 et 13 août.
Ainsi, poursuit le quotidien, «le député Khalid Chennak du parti de l’Istiqlal (PI) a demandé au ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, d’intervenir d’urgence en vue de suspendre l’approvisionnement du marché en pastèques et de multiplier les opérations de contrôle de produits de grande consommation».
Dans le même sillage, indiquent les mêmes sources, «la députée Hanane Atrkine du PAM, a mis en garde contre la distribution sur le marché national de lots de pastèques refoulées par les autorités compétentes espagnoles». La députée a précisé qu’un contrôle phytosanitaire réalisé à la frontière espagnole a détecté «une concentration élevée d’une substance phytosanitaire (Méthomyl) dans les pastèques marocaines destinées à l’Europe».
Les deux députés ont demandé au ministre de tutelle d’apporter des éclaircissements à ce propos et sur les mesures à prendre pour protéger le marché national. Ils ont également appelé le ministre «à procéder au changement des statuts juridiques de l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), qui est chargé de la sécurité sanitaire des produits alimentaires et de la conformité des aliments importés au Maroc, en vue de le doter de plus de prérogatives et de l’élever au rang d’agence nationale avec des bureaux régionaux».