Le nombre des victimes des pateras a augmenté de manière significative depuis le début de cette année. Le nombre des candidats à l’immigration clandestine décédés lors de voyages entrepris, pour la plupart, à partir des côtes marocaines du nord, dont Sebta, a atteint 198 morts, soit près de quatre fois le chiffre enregistré en 2017. Parmi les victimes, on compte un grand nombre de Marocains, affirme Al Ahdath dans son édition de ce mercredi 2 mai.
Le quotidien, qui se base sur des données, actualisées le 27 avril dernier, de l’Organisation internationale des migrations (OIM), indique que le nombre des décès parmi les candidats à l’immigration, qui tentent d’atteindre la côte espagnole en traversant la Méditerranée, a augmenté de 247% par rapport à la même période en 2017. Ce qui témoigne de la grande activité des mafias de l’immigration clandestine qui étaient quasiment inactives durant ces deux dernières années.
Al Ahdath souligne que ce regain d’entrain des réseaux criminels apparaît également dans les statistiques présentées quotidiennement par les autorités marocaines et espagnoles, suite à des interventions de secours ou de repêchage d’un ou plusieurs cadavres. Ce fut le cas la semaine dernière, quand 15 passagers d’une même embarcation ont trouvé la mort, au moment où 19 autres étaient secourus.
Le quotidien note encore que le nombre de décès aurait pu être beaucoup plus important sans les interventions de secours des autorités espagnoles (250 personnes secourues) et marocaines (500 personnes secourues).
Al Ahdath affirme, par ailleurs, que l’OIM a fait état de l'arrivée en Espagne, en 2017, de plus de 22.400 immigrés clandestins de différentes nationalités. Ce qui représente le triple du chiffre enregistré l’année dernière. Ceci alors que 223 autres n’ont pas réussi à atteindre l’Eldorado.
