Pédophilie et inceste: une nouvelle tragédie à Taza

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Un nouveau drame touchant à l’enfance s’est déroulé dans la province de Taza, où une fillette de 14 ans a été violée par un homme de 50 ans. Un père de famille. Un voisin. Autant d’attributs qui auraient dû faire de lui un homme de confiance.

Le 04/11/2014 à 09h48

Ce nouveau drame qui touche à l’enfance s’est déroulé dans la province de Taza, dans le douar El M’Hamda, où une fillette de 14 ans a été violée, jeudi 23 octobre, par un homme de 50 ans. Un père de famille. Un voisin. Autant d’attributs qui auraient dû faire de lui un homme de confiance. 

Dans la petite commune rurale qu’elle habite, la fillette aide aux travaux en s’occupant, notamment, de garder les troupeaux. Alors que la petite bergère vaque à ses occupations, l’homme surgit pour la traîner jusque dans une forêt avoisinante, où il lui arrache ses vêtements avant de la violer. Tels sont les faits rapportés par la fillette lors de sa déposition à la gendarmerie royale où elle s’est rendue, accompagnée de ses parents, pour porter plainte contre son voisin. Mais les révélations de la victime iront beaucoup plus loin: elle est loin d’être la seule victime de son agresseur.

L’enfant rapporte ainsi, dans son témoignage devant le chef de la gendarmerie, que l’homme en question avait auparavant violé ses deux sœurs et sa cousine et… abusait de ses propres enfants, deux petites filles qui confirmeront ces accusations. Interrogées les 24 et 25 octobre par les gendarmes, elles corroboreront en effet les propos de la plaignante en affirmant que leur père les violait depuis 4 ans. De même pour les trois autres victimes, à savoir les deux sœurs et la cousine de la fillette dont, entretemps, les médecins ont attesté du viol.

Le pédophile incestueux, qui avait pris la fuite après son dernier crime, a été appréhendé dimanche 26 octobre et a avoué tous les faits qui lui étaient reprochés. Déféré, mardi 28 octobre, devant le parquet général près la Cour d’appel de Taza, il est actuellement en détention préventive.

En 2013, l'association Touche pas à mon enfant estimait à 26.000 le nombre d'enfants violés au Maroc, soit en moyenne 71 enfants par jour. Des chiffres édifiants. Et pourtant... Bien que les victimes brisent plus facilement le silence et que la société civile se soit amplement mobilisée, ces deux dernières années, contre la pédophilie, il semblerait que les mesures juridiques peinent à suivre pour endiguer ce véritable fléau.

Par Bouthaina Azami
Le 04/11/2014 à 09h48