S'exprimant lors d'une conférence de presse sur les nouveaux amendements relatifs au Code de la route, M. Boulif a indiqué que la corruption est répandue beaucoup plus que ne le révèle un récent sondage effectué auprès de 51 centres d'examen selon lequel seuls 2% de jeunes candidats interrogés ont affirmé avoir eu recouru à la corruption pour obtenir le fameux permis de conduire. Est-ce un aveu d'impuissance et de l'échec du ministre à combatte ce fléau?
Mohamed Najib Boulif a par ailleurs annoncé l'élargissement des audits pour toutes les auto-écoles, reconnaissant aussi qu'un certain nombre d'entre elles sont corrompues et ne répondent pas aux critères de l'efficacité et du parfait rendement.
Evoquant les récents amendements au Code de la route qui entreront en vigueur le 30 juillet, le ministre a annoncé la création d'un "Observatoire national des enquêtes sur les accidents mortels". Chaque année, les routes au Maroc tuent 4.000 personnes. Il a indiqué que désormais la rétention du permis de conduire suite à un accident corporel de la circulation n'est autorisée que dans deux cas : quand l'auteur est en état d'ivresse ou sous l'influence de la drogue et lorsqu'un chauffard a commis un délit de fuite.
Certaines infractions au tableau des retraits de points ont été ajoutées, a-t-il indiqué, comme le refus de se soumettre à l'alcotest et l'utilisation du téléphone portable durant la conduite. Parmi les autres mesures, figurent la lutte contre les certificats médicaux de complaisance et le nouveau code autorise le parquet à entreprendre une contre-expertise à l'encontre de toute victime présentant un certificat médical d'invalidité de 30 jours où plus.
Le nouveau code durcit en outre les sanctions contre les vélomoteurs, les stationnements de voitures sur les trottoirs et la circulation en sens interdit. En revanche, la garde à vue et la détention préventive courent toujours pour les chauffards impliqués dans des accidents mortels. "Le Code pénal n'a pas changé pour les auteurs d'accidents mortels", a conclu Boulif.