La tradition des pétards et feux d’artifice vendus à l’occasion de la fête d’Achoura a provoqué des drames dans plusieurs quartiers de grandes villes.
Le quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition du week-end des 29 et 30 juillet, fait remarquer que «ces pétards dangereux sont désormais utilisés comme des armes». Et de préciser que «ces instruments explosifs sont exploités dans des règlements de comptes entre bandes de trafiquants, malfrats qui s’adonnent au vol et groupes de jeunes survoltés qui désirent faire main basse sur certains quartiers».
Ces pétards, dont certains sont très dangereux, sont également utilisés par des ultras de certaines équipes sportives. «Les éléments de ces ultras s’affrontent avec une violence terrible», font remarquer les mêmes sources, rappelant que «des dégâts humains ont été déplorés et d’innombrables actes de vandalisme ont été enregistrés dans les quartiers ciblés par ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur».
Les sources du quotidien font savoir que des chaos ont été constatés dans plusieurs quartiers de la ville blanche où des personnes n’ayant aucune relation avec des ultras ont été victimes de «tirs».
Dans ce sillage, les mêmes sources rappellent le drame ayant secoué la cité des roses lorsqu’«un enfant a été tué suite à de graves blessures provoquées par un explosif de forte puissance lancé par des adolescents dans le quartier Hassania II».
Autant dire que les dégâts se multiplient. Ces dispositifs explosifs peuvent abîmer l’audition, brûler les yeux, blesser le visage ou d’autres parties du corps et provoquer des incendies.