Les choses se compliquent pour le pétrolier qui s'est échoué, lundi dernier, à l'entrée du port de Tan Tan. Des experts estiment que les 5.000 tonnes de fuels conservées dans les citernes du navire ne peuvent pas être transbordées en raison de leur état consolidé depuis le chargement effectué au départ des Iles Canaries, a appris jeudi Le360 de sources portuaires. "Le fuel ne peut pas être évacué au sol en raison de sa consolidation. Il est passé à l'état solide et n'est plus liquide", explique cette source qui estime que "l'espoir, pour éviter une catastrophe écologique, repose maintenant sur la mise à flot du navire". Cette opération très délicate ne pourrait avoir lieu que vendredi ou samedi, délai nécessaire pour que le grand remorqueur affrété de Mohammedia (900 km) arrive sur les lieux de l'accident. Heureusement, jusqu'ici, on ne signale toujours pas de fuite de fuel du tanker.
Un expert des Pays-Bas est attendu à Tan Tan pour aider au déblocage de la situation, selon la même source. En attendant, les observateurs se demandent pourquoi l'Agence nationale des ports (ANP) et les autorités locales ne se sont pas entendues pour appeler les secours des Iles Canaries espagnoles qui sont proches de Tan Tan. D'autres s'interrogent : Pourquoi l'aide n'a-t-elle pas été demandée à l'Union européenne qui dispose des moyens nécessaires pour résoudre ce genre de problèmes et éviter une catastrophe écologique ? Il est vrai que si le tanker ne résiste pas à la puissance marine, se renverse et déverse sa cargaison sur les plages de Tan Tan, c'est tout le littoral qui risque de vivre une importante catastrophe écologique.
