Police: la DGSN explique quand utiliser les armes de service

Mehdi-Le360

C'est la loi qui définit quand faire usage des armes de service mises à la disposition des éléments de la police, dans le cadre de la légitime défense du citoyen et de ses biens ou du policier lui-même, a affirmé dimanche la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Le 27/11/2016 à 15h46

Cet usage doit répondre à un certain nombre de conditions légales, notamment l'imminence de l’attaque et la proportionnalité de la défense à l'attaque, précise la DGSN dans un communiqué, notant que l'appréciation de ces conditions est soumise au pouvoir discrétionnaire de la justice.

Cette réaction de la DGSN intervient suite à des affirmations parues dans la presse et selon lesquelles la DGSN aurait incité les personnels de la police à utiliser leur arme de service lors des interventions sur le terrain visant à lutter contre la criminalité.

Elle vise également à rassurer l’opinion publique et à éviter tout sentiment d'insécurité suite à la diffusion sur les réseaux sociaux, de vidéos assorties de commentaires laissant croire à des interventions sécuritaires réelles et récentes au cours desquelles des membres de la police auraient fait usage de leur arme de service. 

La DGSN affirme que la majorité de ces vidéos se rapportent soit à des interventions policières anciennes soit à des interventions durant lesquelles l'arme de service n'avait pas été utilisée, explique le communiqué qui appelle à la prudence vis-à-vis de ces vidéos du fait de leur influence certaine sur le sentiment général de sécurité ou en l'occurrence, d'insécurité.

La DGSN souligne, par ailleurs, qu’elle cherche en permanence à améliorer les compétences des membres de la police en matière de techniques de tir et qu'à ce titre, elle leur dispense des entraînements de base ou spécialisés de manière intensive, afin de garantir une bonne utilisation des armes de service quand la nécessité l’impose et d'éviter tout abus qui impliquerait une mesure disciplinaire et pénale pour les auteurs de ces débordements.

Tout en réaffirmant que son premier souci est d’assurer la sécurité du citoyen et de ses biens, la DGSN insiste sur le fait qu’elle tient à ce que les interventions de ses éléments, dans le cadre de la lutte contre le crime, restent en phase avec la loi et préservent les droits et libertés des citoyens.

Le 27/11/2016 à 15h46