Policiers: Hammouchi veut en finir avec la neutralité d'après service

Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle sécuritaire DGST-DGSN. 

Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle sécuritaire DGST-DGSN.  . Le360

Revue de presseKiosque360. Quand on est policier, on l’est 24H/24 et 7J/7. C’est la teneur d’une récente circulaire de Abdellatif Hammouchi qui ordonne à ses hommes d’intervenir en tout temps pour préserver la sécurité des biens et des personnes.

Le 22/08/2015 à 05h46

Les éléments de la police, quel que soit leur grade, sont désormais tenus d’intervenir en tout temps, et n’importe où, pour protéger les personnes et les biens. Autrement dit, comme le rapporte Assabah dans son édition de ce week-end des 22-23 août, tout policier est sommé de réagir chaque fois que la sécurité des citoyens est remise en cause et que ce soit pendant ses heures de service ou en dehors. Portant ou non l’uniforme réglementaire, explique Assabah qui cite la teneur d’une récente circulaire du patron de la police (et de la DGST) adressée aux responsables régionaux et locaux de la police.

Au cas où le policier en question est témoin d’un fait qui menace la sécurité des citoyens et qu’il ne bénéficie pas de la protection nécessaire, il aura pour obligation d’alerter sa direction et d'attendre des renforts. Fini le temps où des hommes en uniforme détournent le regard ou assistent en simples badauds à des scènes où la loi est gravement violée, renchérit Assabah.

Pour le journal, il faut en finir avec un des grands griefs faits aux policiers dont certains, pour ne pas dire la majorité, ne s’estiment plus concernés par ce qui se passe autour d’eux, une fois leurs heures de service réglementaire terminées. Et cette circulaire du tout nouveau boss de la DGSN pourrait contribuer à améliorer l’image de nos hommes en uniformes ou en… talkies-walkies.

Responsabilisés et protégés

Assabah a sondé de nombreux policiers sur cette toute nouvelle circulaire. Et la plupart d’entre eux se déclare être de bonne volonté à condition d’être protégés par leur administration et ne plus devoir subir des tracas quand ils décident, d’eux-mêmes, d’intervenir dans les cas les plus urgents.

La DGSN, quant à elle, se veut rassurante. Aucun policier ne sera inquiété pour avoir accompli son devoir. Et il sera désormais de son devoir de signaler même tout comportement suspect. Pour Assabah, cela ne ferait que raviver cette flamme pour le renseignement chez la police. Et, au vu de la conjoncture actuelle, ce ne serait que bénéfique et pour les citoyens et pour le pays en général. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 22/08/2015 à 05h46