Alors que le cours de l’or s’établit actuellement à près de 606 dirhams le gramme, la filière de la joaillerie et la vente des métaux précieux se portent actuellement très mal. Les prix de l’or, dans ses différents alliages, pourraient même flamber encore, à cause d’un manque criant en matières premières, avec les conséquences qui s’ensuivent: la fermeture en série des bijouteries et des ateliers de production dans le pays.
Selon Assabah de ce jeudi 16 mai, «à l’origine de cette crise, certaines parties, qui contournent les lois en vigueur, pour exporter illégalement de l’or» vers d’autres marchés.
Ces manœuvres, expliquent des sources informées interrogées par le quotidien, mettent en cause «certains professionnels [de cette branche d’activité, qui] mettent à profit certains avantages» que leur confèrent les procédures législatives. Ces mêmes parties, indiquent ces interlocuteurs, «contournent les lois pour importer des matières premières sans s’acquitter des taxes en vigueur».
Le quotidien précise que «d’autres exploitent des autorisations temporaires d’exportations dans le but [affiché] de perfectionner à l’étranger des articles de joaillerie fabriqués au Maroc, qui finissent [en fait] dans des circuits de contrebande à destination de certains pays, dont la Turquie et la Chine».
Selon des informations parues dans certains médias, relayées par Assabah, ces deux pays «auraient accordé des facilités à des étrangers afin de leur permettre de vendre de l’or à leurs citoyens, et de garantir par ailleurs [à la population de leur territoire] une réserve en or».
Le prix de l’or en Turquie, selon les sources d’Assabah, a considérablement augmenté ces derniers temps, comparativement aux prix qui prévalent sur les cours internationaux, et même comparativement au Maroc.
Les interlocuteurs interrogés par le quotidien expliquent aussi qu’en Turquie, «cette flambée des prix, surtout provoquée par l’inflation et la dégringolade de la devise locale, conjuguée à des facilités accordées par les autorités turques à leurs citoyens afin d’acquérir de l’or étranger, aiguise l’appétit des contrebandiers, afin d’approvisionner le marché turc».
De fait, les causes de l’actuelle crise qui met à mal cette filière au Maroc seraient d’ordre purement spéculatif.